Sur le marché des services colis, hyper-concurrentiel, les buralistes qui ont investi dans cette activité ont pris toute leur place : à force d’organisation, de rigueur et de disponibilité (voir 1er janvier). Ce qui représente en soi une forme d’investissement.
Il n’empêche que la concurrence sous toutes ses formes est rude : multiplication des points dans d’autres commerces, lockers à la sortie des gares et sur les parkings d’hyper-marchés … Il y aussi la concurrence des particuliers développant le service-colis à domicile (voir 14 juin 2022).
Et cela part dans tous les sens. Quitte à affaiblir encore plus la rentabilité d’un modèle économique. Ainsi, Le Monde du 1er janvier titre sur « ces Français qui gèrent des colis pour arrondir leurs fins de mois ». Avec des exemples.
L’application Pickme : 1,5 million de colis distribués depuis sa création en 2020 grâce à 150 000 « voisins relais ». Cela ne fait pas beaucoup par particulier mais le flux échappant aux professionnels n’est pas négligeable.
L’application Welco : 1 million de colis distribués en 2023 ; objectif de 3 millions en 2025.
Là encore du flux qui échappe aux professionnels. L’article nous donne une idée de la rémunération des particuliers espérant arrondir ainsi leurs fins de mois : 40 centimes … Jamais le débat entre « ubérisation « de la société et développement de réseaux professionnels de proximité n’aura été aussi crucial. On y reviendra.