Ils n’ont pas eu le temps de finir l’aller dans un sens qu’ils font déjà le retour dans l’autre. Si plusieurs points relais de Lons-le-Saunier (Jura) et alentours constatent un léger ralentissement des flux avec la fin des fêtes, c’est avant le gros rush des reventes de cadeaux et des soldes de janvier.
Témoignages dans Le Progrès.
•• Au tabac-presse « Le Royal », l’effervescence commence par le Black Friday, « et ça continue comme ça jusqu’à fin janvier. Après il y a les fêtes et puis les soldes au début de l’année ». Au lendemain de Noël, Olivier-Paul, le buraliste, observe déjà les premiers retours, dès le jeudi matin. Avec 3 500 colis en moyenne par mois, son commerce est le plus gros point relais de la ville en volume. Pendant les fêtes de fin d’année « les colis nous submergent vite, la semaine dernière (celle avant Noël), j’ai eu 120 colis qui arrivaient chaque jour ».
« En général, je suis livré le matin ou en début d’après-midi et ça devient un peu compliqué pendant une vingtaine de minutes », reconnaît-il souriant. Il faut parfois se faufiler, quitte à se contorsionner légèrement pour ouvrir le frigidaire à boissons mais cela fait son charme. Ici, les colis font presque partie des murs. Ils sont aussi une source de revenu supplémentaire pour ce buraliste.
« On ne fait pas ça pour l’argent », insiste Olivier-Paul, mentionnant la charge de travail. Avec 15 centimes perçus par colis déposé par un client et 35 centimes par colis livré et stocké, il engrange près de 1 000 euros de commissions en moyenne par mois pour près de 13 000 à 14 000 euros de chiffre d’affaires net en plus annuel. Depuis dix ans que le service existe, il remarque qu’un client sur cinq achète autre chose dans le magasin. De quoi se motiver à accepter 20 % de colis en plus pour les fêtes.
•• Dans un tabac-presse à Voiteur (11 kilomètres de Lons-le-Saunier), dès ce 26 décembre, on accueille aussi les premiers retours de colis. « Ils sont tous venus ce jeudi. Il y a ceux où les cadeaux sont arrivés en double, ceux qui ont reçu leurs cadeaux trop tard. » Pour ce commerce de proximité en milieu rural, la gestion des colis n’est pas non plus une mince affaire.
Au moment de l’échange, un colis de près de 4,50 mètres de long occupe l’espace dans le magasin. « C’est beaucoup de travail pour peu d’argent mais c’est un service que l’on rend. Mais je ne laisserai pas tomber » insiste le buraliste, « je le fais pour le passage et les gens sont sympas ». (voir aussi 23 août et 11 juillet 2024)