Nouvelle épisode de la série du quotidien régional L’Union, sur les commerces de proximité faisant vivre leur commune (voir 16 août). Cette fois-ci, zoom sur le bar-tabac de Saint-Martin-sur-le Pré (771 habitants, près de Châlons-en-Champagne).
« Monsieur bonjour, qu’est-ce qu’il vous fallait ? ». Cette phrase, Stéphane Swierczynski la répète de nombreuses fois durant près de 12 heures par jour, plus précisément de 6 heures 30 à 13 heures 30, et de 15 heures à 20 heures. « Beaucoup d’artisans viennent chez moi, ils commencent généralement assez tôt. Et des autres personnes préfèrent venir après le travail, alors j’ouvre jusqu’à 20 heures » soutient buraliste.
•• Près de 300 clients franchissent chaque jour les portes de l’établissement situé sur l’axe principal de la commune. « Certains viennent pour regarder les JO, boire une bière ou un café… Mais la plupart viennent pour acheter du tabac ou retirer un colis », précise-t-il.
Ce lundi 12 août à 11 heures, pas moins de 103 clients étaient déjà passés dans la matinée dans le bar-tabac, le plus souvent pour acheter un paquet de cigarettes ou des jeux à gratter. « La plupart sont des habitués. Ils prennent un café le matin, une bière à midi et ils grattent (des tickets) le soir… ».
•• Cela fait maintenant sept ans que Stéphane Swierczynski tient le bar-tabac. Au fil des années, il a fait évoluer l’établissement situé à deux pas de la zone industrielle à proximité. Depuis quatre ans, il propose l’envoi et le retrait de colis. « Cela amène beaucoup de monde. Une fois sur place, ils prennent souvent un café, un ticket à gratter ou autre chose … ».
Si le tri et la mise en place des colis lui occupent une heure chaque matin, cette activité de point relais lui permet de toucher « 600 à 700 euros par mois ». Pour mieux gérer ce nouvel afflux de clients, le propriétaire a « demandé au maire la création de deux places de parking devant la terrasse. Je les ai eues rapidement ». Aujourd’hui, ces places de parking sont dédiées aux arrêts minute, pour les achats rapides de tabac ou les retraits de colis.
« J’ai la chance d’avoir un grand parking à l’arrière de l’établissement. Donc si un client se gare sur les places de devant et qu’il me demande un café, je lui demande de se garer à l’arrière. Tout le monde est à la même enseigne ».