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25 Mai 2022 | Profession
 

« J’ai appris à aimer ce métier de plus en plus. Il est difficile certes, mais agréable » confie, dans Sud-Ouest, Jean-Jacques Teulet (président des buralistes de la Dordogne de 2000 à 2017 et membre du conseil d’administration de la Confédération entre 2008 et 2017).

Après 43 ans de métier en Dordogne et ailleurs, il vient avec sa femme de revendre leur tabac-presse-multiservices de Bergerac (Dordogne) à leur salariée.

•• Sa vocation, Jean-Jacques Teulet l’a trouvée à l’âge de 5 ans au fond d’un verre de grenadine : « mon père allait au bar-tabac de Sainte-Alvère (Dordogne) et il m’offrait souvent une grenadine. Elle avait un goût incroyable ! Je me suis mis à rêver de faire ce métier et à 25 ans j’ai repris l’établissement avec l’aide de mon épouse. »

Au gré des affaires qu’ils ont reprises, leur activité a évolué, toujours à la recherche de nouveauté mais sans jamais lâcher ces deux piliers que sont la vente de tabac et de la presse locale. Après Sainte-Alvère, ils ont filé vers la Charente-Maritime, à Saint-Jean-d’Angély, où leur tabac-presse s’est enrichi d’un magasin de souvenirs et d’une graineterie (vente de graines).

Puis retour en Dordogne, à Bergerac, où ils ont tenu pendant treize ans le tabac presse de Naillac. Ils ont poursuivi ensuite dans un autre quartier, celui de la Madeleine.

•• « J’avais depuis longtemps l’envie de monter un commerce multiservices qui proposerait de l’alimentaire de dépannage à la clientèle. Il y avait, près de la place de la Madeleine, un tabac, une presse et un petit Casino. Nous avons réuni tabac et presse sans jamais pouvoir racheter l’épicerie » poursuit le buraliste.

Et puis, il y a trois ans, le couple a appris qu’un opticien quittait son local de 100 mètres carrés sur la place. « C’était parfait pour y monter le multiservices dont je rêvais depuis vingt-cinq ans » raconte Jean-Jacques Teulet.  Aujourd’hui, le magasin fait à la fois tabac, presse, épicerie de dépannage, clé minute, relais Poste, relais colis, banque (Compte Nickel) … « Et souvent aussi assistante sociale » sourit son épouse.

•• « Nous avons travaillé plus de 72 heures par semaine, sept jours sur sept et avec seulement trois jours de fermeture par an », estime Josette Teulet. « J’ai l’habitude de dire qu’on faisait plutôt 35 heures de sommeil par semaine », plaisante son époux, « forcément, il y a une obligation de réussir quand on investit ses billes, donc on travaille beaucoup. »