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30 Nov 2023 | Profession
 

À partir de l’année prochaine, des munitions de chasse devraient être mises en vente chez les buralistes (voir 25, 26  et 27 novembre). Selon France Bleu RCFM, ce serait même un buraliste corse qui aurait soufflé cette proposition …

Il y a dix ans, Joseph Simoni a repris le bureau de tabac familial à la mort de son père. « Quand j’étais petit, les chasseurs venaient déjà acheter des munitions chez mon papa. Cela représentait un apport pour lui », se souvient-il.

•• Vient alors l’idée à ce buraliste installé à Figari de réintroduire cette possibilité dans un contexte économique tendu pour la profession. « Les gens fument de moins en moins, le prix du tabac augmente partout en France et particulièrement chez nous où le prix est voué à s’aligner sur celui du continent » rappelle Joseph Simoni.

Ce-dernier assure que sa survie dépend de la diversification de son activité : « On doit notre salaire à toutes les petites commissions que nous touchons sur les ventes de cigarettes, de jeux d’argent, de timbres, de boissons, etc. » Les chasseurs représenteraient la moitié de sa clientèle. Des accessoires de chasse, comme des bottes par exemple, pourront aussi être proposés à la vente.

•• Le maillage territorial des buralistes « permettra non seulement de limiter les déplacements pour l’acquisition de munitions de chasse, mais également des stockages importants » justifie le ministère de l’Intérieur. Selon les estimations du président de la fédération des buralistes de Corse, « au moins la moitié des 118 buralistes en zone rurale sur l’île devraient proposer la vente de munitions ».

•• Mais y a-t-il vraiment un besoin en Corse ? Pas vraiment selon Christian Pietri, le directeur de la fédération régionale des chasseurs de Corse.

« Notre île est déjà bien achalandée en armureries », estime-t-il, sans pour autant voir d’un mauvais œil l’apparition de nouveaux points de vente chez les buralistes. « Ils auront un rôle de dépannage de dernier moment qui sera complémentaire avec l’activité des armuriers. Rien ne remplacera les conseils des professionnels de la chasse », assure-t-il.