La République de Pyrénées revient, dans son édition papier du 18 mars, sur la vente des cartouches de catégories C et D chez les buralistes, ceci en plus d’offrir la possibilité d’enregistrer les armes des chasseurs dans le SIA (le Système d’information sur les armes (voir 16 et 18 mars). Extraits …
Les choses s’accélèrent, comme le prouve la conférence de presse qui a réuni ce vendredi à la sous-préfecture de Bayonne, Jean-Simon Merandat, chef du Service central des armes au ministère de l’Intérieur et Philippe Coy.
•• L’occasion de sceller un véritable partenariat. Le sujet du jour portait donc sur la possibilité donnée aux buralistes de vendre désormais des munitions de catégories C et D. Sont donc concernés par cette mesure, la chasse, mais également le tir sportif. Une quinzaine d’entre eux, répartis entre le Béarn et le Pays basque, se sont portés volontaires pour participer à la toute première formation.
Parmi eux, le propriétaire du tabac « L’Interclasse » à Oloron-Sainte-Marie : « (…) Ce fut très clair. Nous avons pu poser les questions que nous voulions et il y a eu un vrai échange. Si c’est une bonne idée ? Pour moi, notre Confédération a toujours fait les bons choix. Quand ils nous ont sollicités pour cette formation, j’ai dit oui de suite, au moins pour avoir les informations et pouvoir me faire une idée ».
Même retour pour le gérant du tabac-épicerie Spar d’Astis : « Formation très intéressante. Je pense que c’est toujours un plus pour la diversification de notre activité, qui plus est en milieu rural. Ce n’est que du positif pour moi ».
•• Sont visés notamment par cette nouvelle mesure, les territoires ruraux qui ne disposent pas toujours d’armuriers à proximité. Ces derniers ne sont en effet « que » 2 000 en France, pour 980 000 chasseurs actifs (d’après les derniers chiffres officiels).
« Cette mesure correspond à un besoin de sécurité publique car nous avons des armureries très éloignées des chasseurs, ce qui apporte des problématiques de stockage en grande quantité à domicile et donc des cambriolages pour les ventes sur Internet » a souligné vendredi Jean-Simon Merandat, chef du Service central des armes et explosifs (SCAE). Les chasseurs, présents surtout en milieux ruraux, achètent en effet souvent en grosses quantités pour s’éviter des allers-retours coûteux et contraignants.
•• L’autre mesure présentée ce vendredi : la possibilité pour les détenteurs d’armes, de déclarer légalement ces dernières chez son buraliste qui pourra désormais les enregistrer dans le SIA (le Système d’information sur les armes). Un service que seuls les armuriers et les fédérations de chasse pouvaient jusqu’à présent proposer.
Le nombre d’armes détenues légalement en France aujourd’hui est estimé à 7 millions pour 3 millions de détenteurs, mais les Pyrénées-Atlantiques font figure de mauvais élève puisque c’est le département français qui comptabilise le nombre d’enregistrement d’armes le plus bas par rapport au nombre de détenteurs.
À ce titre, les Pyrénées-Atlantiques font donc figure de région pilote et expérimentale pour cette nouvelle possibilité offerte aux buralistes.