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27 Juil 2015 | Observatoire
 

Christophe BarbierCela vaut le détour … Juste pour se rendre compte à quel point le milieu médiatique parisien (à tu et à toi, avec les politiques) ignore la réalité actuelle du métier des buralistes, et de son modèle économique, tels qu’ils sont aujourd’hui. 

Dans son éditorial de la semaine (en vidéo et sur Dailymotion), le directeur de la rédaction de L’Express – et militant anti-tabac très engagé – livre ainsi ses « grandes idées » sur l’avenir de la profession de buraliste quand elle ne vendra plus de tabac. Non seulement Christophe Barbier réinvente le fil à couper le beurre, mais on s’étonnera – répétons-le – qu’une éminence journalistique soit aussi peu au fait de la réalité …
• Des buralistes marchands de presse ! Quelle découverte !
• Des buralistes point-relais de colis ! Quelle innovation ! Christophe Barbier qui monte volontiers sur les planches, dans une troupe d’amateurs éclairés, a trouvé un rôle : Monsieur Jourdain …
• Et le coup des antennes de service public à négocier avec l’État ! Lequel vient de les implanter dans plusieurs centaines de bureaux de poste (voir Lmdt des 23 et 24 juin), sans la moindre écoute des propositions de la Confédération. Christophe Barbier devrait s’informer plutôt que de pérorer.

Son éditorial dans son intégralité :

« Oui, il faut adopter le paquet neutre pour la vente de cigarettes parce qu’il faut tout tenter pour faire diminuer le nombre de 75 000 morts par an dus au tabagisme. Mais il faut en même temps écouter l’inquiétude et la colère des buralistes, même s’ils sont très souvent dans leur communication leurs premiers ennemis tellement ils sont maladroits.

Les buralistes doivent concevoir que leur métier va se terminer, parce qu’un jour dans ce pays plus personne ne fumera et ce sera une énorme bonne nouvelle.

« Alors, il faut engager une grande opération de recyclage, de formation des buralistes pour qu’ils puissent continuer à être des commerçants, à bien vivre de ce métier relationnel, tout en abandonnant la vente de tabac.

« Alors, les emmener vers quoi ? Tiens, la vente de la presse. Rouvrons des kiosques qui vendent des journaux. On peut aussi demander à l’Etat de s’appuyer sur les buralistes pour vendre de plus en plus de produits et de services … Pourquoi ne pas avoir des sortes d’antennes administratives dans ces ex-bureaux de tabac. Il faut aussi que toux ceux qui pratiquent le e-commerce se disent qu’avoir en proximité – des quartiers, des villes – des points de logistique, ça peut être intéressant. C’est tellement pénible de ne pas être chez soi quand on livre un colis et de devoir courir à perpet … Si l’on sait que l’ex-buraliste est le point de ce que tout le e-commerce apporte dans le quartier. Ce sera une bonne chose.

« Bref, il y a des tas de solutions. Il faut commencer par en discuter sur une première base. Nous devons tous être unis pour éradiquer le tabac de la société française en moins de dix ans ».