À l’occasion du renouvellement du partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie pour la « saison 2 » du Fonds de Transformation (voir 26 janvier), François Mercier, président de la fédération des buralistes de la Meuse, s’est confié, à L’Est Républicain, sur la situation du réseau dans ce département qui compte 63 buralistes.
L’Est Républicain : Comment se porte la profession dans le département ?
François Mercier : En zone urbaine, ça va plutôt pas mal. C’est plus compliqué en zone rurale, et c’est essentiel parce que le débit de tabac peut être le dernier commerce de la commune.
L’Est Républicain : Vente de tabac, de jeux de la Française des jeux, relais colis, paiement des amendes, ouverture de compte bancaire en ligne … l’activité de buraliste ne se limite plus aujourd’hui à la vente de tabac, est-ce une bonne chose selon vous ?
F. M. : Oui, il faut s’adapter au marché avec des modes de consommation qui changent. Il n’y a pas forcément moins de fumeurs, mais compte tenu de la fiscalité en France, ils achètent sur les marchés parallèles. C’est d’autant plus vrai dans notre département, frontalier avec le Luxembourg et la Belgique. Donc nous vendons moins de tabac. À nous de nous diversifier, d’apporter du service en plus pour conserver notre flux. Avec la diversité, les bureaux de tabac sont devenus de vrais commerces de proximité et d’utilité locale.
L’Est Républicain : Les buralistes pourraient être autorisés à vendre des cartouches de chasse, qu’en pensez-vous ?
F. M : Au-delà de ce débat, si on permet aux buralistes de vendre des cartouches c’est que notre sérieux est reconnu, comme pour la vente de tabac, de jeux …
L’Est Républicain : La Confédération a lancé l’idée de distribution de cendriers de poche pour lutter contre les feux de forêt, la Meuse est-elle partie prenante ?
F. M : Lors de la dernière assemblée générale, j’en ai fait part au préfet de la Meuse. Au printemps nous allons essayer de monter une opération “cendriers de poche” pour sensibiliser aux risques des feux de forêts.