Un pari réussi pour le buraliste de Neuf-Brisach (Haut-Rhin, à quelques kilomètres de la frontière allemande), Cyril Gérardin, qui a vu, depuis trois ans, son chiffre d’affaires global progresser de 35 %. Ce qui lui vaut un reportage de BFM Alsace.
En difficulté financière, dans un premier temps, le buraliste a été contraint de diversifier ses activités pour survivre. En plus de vendre du tabac, il propose désormais des services de bar-café, de cordonnerie et de libraire. Il est également possible d’y payer ses impôts.
Lorsqu’il reprend les rênes du commerce familial en 2020 (voir aussi 17 octobre 2017), il a continué de constater que la clientèle traversait de plus en plus le Rhin pour s’approvisionner en tabac en Allemagne. En cinq ans, les ventes de tabac dans l’enseigne familiale ont diminué de 40 %, chiffre-t-il.
C’est cette déperdition brutale qui l’a obligé à proposer d’autres services, quitte à changer totalement de profession en cours de route. « Au départ, cordonnier, ce n’est pas du tout mon métier, j’ai passé un équivalent de CAP (pour le devenir) » explique-t-il au micro de BFM Alsace. Un changement indispensable : « je ne suis même pas sûr qu’on serait encore là sans cette diversification » insiste-t-il. « Aujourd’hui, la vente de cigarettes, c’est devenu du dépannage, et le reste est devenu le cœur de notre activité ».
La clientèle de cette petite ville d’un peu moins de 2 000 habitants semble apprécier la pluralité des services proposés. « C’est un lieu convivial, il y a pas mal de monde, on peut boire un café, acheter un cadeau de dernière minute », salue une cliente, qui apprécie également l’activité de cordonnier proposée : « il n’y en a plus beaucoup de nos jours », déplore-t-elle.