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29 Août 2014 | Profession
 

FDJ Blanchard DignacLe sujet enfle. La presse hebdomadaire parisienne revient sur les informations qui circulent  concernant le renouvellement ou la confirmation de Christophe Blanchard-Dignac (photo) à la tête de la Française des Jeux (voir Lemondedutabac du 12 août). Pour reprendre les deux noms qui circulent à ce propos et que nous avons déjà présenté à nos lecteurs depuis un certain temps : Florence Parly (voir Lemondedutabac du 27 juin 2013) et André Martinez (voir Lemondedutabac du 14 juin 2014).

• Challenges opte pour Françoise Parly, ancien secrétaire d’Etat au Budget de Lionel Jospin. Tout en estimant que, depuis 2002, Christophe Blanchard-Dignac a fait « un parcours sans faute en accroissant régulièrement le chiffre d’affaires face à un PMU en recul, et en réduisant la part des jeux trop addictifs comme le Rapido ».

Le nouvel observateur• Le Nouvel Observateur revient longuement sur l’un des enjeux qui se profile avec cette histoire de mandat à confirmer ou à renouveler : une éventuelle ouverture du capital de l’opérateur. Témoignages à l’appui.

Citation d’un banquier : « la pression sur le Gouvernement est intense. Les banques d’affaires assiègent Bercy en expliquant qu’il serait très simple de vendre la FDJ. L’Agence des Participations de l’État (APE), qui gère les entreprises publiques, pousse cette idée et Michel Sapin n’a pas mis son veto ». Ensuite, un partisan de l’opération : « l’État détient 72% des actions de l’entreprise, valorisée entre 1,2 et 3 milliards d’euros. S’il passait à 50%, cela ne changerait pas grand chose pour la FDJ tout en rapportant 300 à 400 millions d’euros au budget ».

Mais après, Le Nouvel Obs nuance : « c’est la Direction du Budget qui pilote la stratégie et qui s’est toujours opposée à sa cession, d’ autant que les jeux sont restés en dehors des directives européennes et que Bruxelles ne demande rien à ce sujet ».

Trois raisons sont avancées pour expliquer cet attachement de l’État : la contribution substantielle, tous les ans, de l’opérateur aux finances publiques ; la problématique du jeu responsable ; et … le rôle stratégique que représentent  les 33 400 détaillants (dont 24 000 buralistes) aux yeux de « l’État qui ne veut surtout pas irriter ces puissants prescripteurs ».

« Je suis un grand défenseur du réseau » assure, toujours dans cet article, Christophe Blanchard-Dignac, « quand l’ouverture sur Internet a eu lieu, certains poussaient à tout miser sur le numérique. J’ai refusé. On a bien absorbé le choc : le chiffre d’affaires du réseau continue à progresser ».

« Si le feu vert est donné à la privatisation, ce ne serait pas avant 2015 » indique Le Nouvel Obs dans sa conclusion.