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2 Juil 2016 | Profession
 

Euro 2016 Paris« La guerre des paris sportifs » : c’est le titre d’un article du Figaro Magazine daté du 1er juillet avec le récit du bras de fer commercial sur les paris sportifs se déroulant ces jours footbalistiques-ci.

• Introduction : « Les experts du secteur tablaient, il y a quelques semaines, sur un chiffre de 150 à 200 millions d’euros de mises à l’occasion de l’Euro 2016. Ce montant a toutes les chances d’être dépassé le 10 juillet, date qui marquera la fin de la compétition ». De fait, nous annoncions, jeudi dernier, que 197,7 millions d’euros de mises de paris sportifs avaient déjà été effectuées (voir Lmdt du 30 juin).

• Contexte : l’article nous rappelle que « jusqu’en 2010, la Française des Jeux avait le monopole des paris sportifs qui s’opéraient via son réseau de 25 000 points de vente L’arrivée des opérateurs en ligne (dans le cadre de la libéralisation réglementée de la loi d’ouverture du marché des jeux en ligne / ndlr) a bouleversé la donne. En 2015, les paris sur le net ont généré 1,4 milliard d’euros de mises. Un chiffre en forte hausse, mais qui reste encore inférieur aux 2,3 milliards d’euros de paris sportifs collectés par la FDJ dans le réseau physique ».

• Enjeu actuel : « le rapport de force est en train de s’inverser, toutefois. Depuis le début de l’Euro 2016, les douze opérateurs de paris en ligne agréés par l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (Arjel) ont rassemblé près de la moitié des mises (voir aussi Lmdt des 30 juin et 24 juin).

« Dans le peloton de tête : Betclic, Winamax, Unibet mais aussi le PMU qui s’est diversifié avec succès dans les paris sportifs en ligne à l’initiative de son patron Xavier Hürstel (voir Lmdt du 15 juin 2016 et du 27 septembre 2014). Énarque comme lui, Stéphane Pallez, à la tête de la FDJ (voir Lmdt du 14 avril 2016 et du 6 octobre 2014), a elle aussi compris que l’organisateur du Loto devait à son tour se lancer dans les paris sportifs sur la toile. Une manière de toucher un public plus jeune : sur Internet, 2/3 des joueurs ont moins de 35 ans. D’ores et déjà, la part de marché de FDJ sur le net atteint 10 % »

• Petites phrases contradictoires : « le grand gagnant, dans l’affaire, c’est la Française des Jeux : elle a indubitablement bénéficié, y compris dans son réseau physique, de tout le tapage publicitaire des opérateurs de paris en ligne » s’amuse, toujours dans le Figaro-Magazine, Emmanuel de Rohan-Chabot, patron de ZEturf, concurrent direct du PMU sur le marché des paris en ligne.

« Celui qui profite le plus du développement des paris sportifs en ligne avec l’Euro, ce n’est pas nous, mais le PMU … » pouvait-on entendre dans les couloirs du PMU cette semaine.

L’Euro 2016 n’est pas arrivé à son terme.