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6 Mar 2022 | Profession
 

Depuis 1999, le multiservice, ouvert tous les jours de l’année de 7 à 19 heures, est le rendez-vous des Hermois pour acheter le journal, du tabac, faire des courses ou encore croiser ses voisins. 

Qu’elle semble loin, l’époque où le village d’Herm (1 140 habitants, 15 kilomètres de Dax, Landes) revendiquait sept bars. Aujourd’hui, les commerces sont devenus tellement rares que la buraliste et « ses filles » tentent de proposer toujours plus de services, pour faire vivre le village.

•• « À l’origine, mon père, qui était boulanger à Dax, m’a dit qu’il aimerait bien ouvrir un point de vente à Herm, à une époque où il n’y avait plus rien. On est allé voir le maire pour ouvrir un Relais mousquetaire et on a commencé tout petit, dans un local mis à notre disposition par la municipalité. Puis, en 1999, je me suis mise à mon compte et nous avons créé d’autres services : tabac, Française des jeux, etc. En fait, un tabac ou un boulanger tout seul ne pourrait pas tenir, je crois que c’est un multipliant les services que nous sommes aussi devenus un lieu de rencontre » explique-t-elle à Sud-Ouest.

Elle reconnaît qu’elle appelle un peu tous ses clients par leur prénom. « Les gens savent quand ils arrivent mais pas toujours quand ils repartent. Les retraités viennent chercher le journal tôt le matin, avec les parents qui viennent de déposer leurs enfants à l’école … 

•• « Pendant le confinement lié au Covid, c’était encore différent, certains m’ont expliqué que nous étions les seules personnes à qui ils allaient parler dans la journée » poursuit-elle.

« Nous avons eu beaucoup de gens qui avaient peur d’aller dans une grande surface et qui se sont aperçus à cette occasion que nous n’étions pas plus chers. On travaille avec l’Atelier de la boucherie de Saint-Paul-lès-Dax, un boulanger d’Hinx nous livre tous les jours, nous avons les fruits et légumes de Saint-Geours, beaucoup de choses en local, finalement. »

La buraliste tient à préciser qu’elle n’a pas augmenté les prix pendant un an, à compter du premier confinement : « je ne voulais pas avoir l’impression de profiter de ces conditions… Nous avons plutôt essayé de rester mobilisés, de bonne humeur, nous avons toujours eu tous les produits là où certains magasins plus grands étaient en rupture… Nous étions vraiment portés par notre mission de service public ! »

La buraliste sait que c’est aussi grâce à l’investissement de son équipe qu’elle peut être ouverte quotidiennement de 7 à 19 heures, tous les jours. « J’aimerais aussi devenir un relais colis et agrandir un peu mes rayons … ».