Qui savait pour le coffre ?
• Rhône. Vers minuit dans la nuit du 26 au 27 août, deux individus, dont un équipé d’une arme de poing, ont fait irruption dans un bar-tabac de Vaulx-en-Velin (10 kilomètres de Lyon).
L’employé, un homme d’une trentaine d’années, en poste pour l’été, a été mis en joue et aspergé d’un produit, a priori du gaz lacrymogène.Les malfaiteurs se sont dirigés vers l’arrière-boutique pour arracher le coffre-fort et repartir avec. Il contenait le chiffre d’affaires de la semaine.
Les braqueurs savaient-ils qu’exceptionnellement, ces derniers jours, en raison de l’absence du buraliste, en vacances et d’une machine en panne à la banque, la recette n’avait pas été déposée mais conservée dans le commerce ? Le bar-tabac était pratiquement le seul ouvert dans la zone, ce qui a, de surcroît, dopé les ventes.
Seul le coffre semblait les intéresser : ils n’ont même pas pris une cartouche de tabac alors qu’une livraison venait d’arriver.
Souhait d’être incarcéré …
• Seine-Maritime. Il est 9 heures du matin ce vendredi 25 août, quand les gendarmes arrivent sur les lieux de la tentative de braquage : un bar-tabac à Saint-Jean-du-Cardonnay (près de Rouen). Le malfaiteur est déjà parti mais les forces de l’ordre n’ont pas tardé à le retrouver alors qu’il circulait à vélo. Celui-ci s’est laissé interpeller. Sur ses indications, les gendarmes retrouvent aussi le pistolet d’alarme qu’il venait d’abandonner.
Au moment des faits, la buraliste était plongée dans le bruit de sa machine à café derrière le comptoir, tournant ainsi le dos au braqueur. C’est son mari qui, aprés avoir entendu crier « les sous, la caisse », a mis l’agresseur en fuite, en le menaçant avec un tabouret. Avant de le poursuivre à l’extérieur, muni d’une matraque.
En garde à vue, comme à l’audience en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel ce 28 août, il a reconnu les faits et a réitéré son souhait d’être incarcéré. Sinon … il « recommencera ». La tentative de braquage ? « Un acte désespéré » pour rembourser une dette de stupéfiants.
Le tribunal l’a condamné finalement à 18 mois de prison dont 9 avec sursis probatoire et à payer 1 000 euros de dommages et intérêts aux victimes qui ont signifié leur intention de reverser la somme à une association de gendarmes.