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29 Août 2023 | Profession
 

Tout est parti d’une boutade de la patronne d’un bar-tabac à Saint-M’Hervon (commune de Montauban, 35 kilomètres de Rennes, Ille-et-Vilaine).

À la fin du mois de décembre dernier, la Française des Jeux annonce son super-jackpot du Nouvel An avec un montant de 10 millions d’euros à gagner. La discussion s’enchaîne entre des habitués du bar et la buraliste jusqu’à évoquer les 165 habitants d’une commune belge qui se sont partagés une cagnotte de 143 millions d’euros à l’Euromillions, quelques semaines plus tôt.

•• Loin d’être sérieuse, elle propose sur le ton de l’humour : « Ce serait bien de faire comme eux. » L’idée fait mouche auprès de ses clients. Le groupe est lancé rapporte Actu Rennes. Elle en a parlé à tous ses habitués et a atteint les 57 membres. Elle s’est arrêtée à ce nombre pour éviter qu’il n’y ait des difficultés ensuite dans la bonne entente et le partage des potentiels gains.

Au départ, chacun met 3 euros pour un ticket non-nominatif aux grilles flash (les numéros sont choisis au hasard) du Loto. Puis, quand il y a gain, la buraliste reprend de nouveaux tickets avec ce gain jusqu’à ce que la cagnotte soit épuisée. Les 57 habitués remettent alors 3 euros, et ainsi de suite. « Depuis le début, chacun a dû ainsi mettre 45 euros dans le jeu », calcule-t-elle

•• Sept mois plus tard, mardi 18 juillet, comme chaque lendemain d’un tirage du Loto, la patronne passe les tickets joués à la machine pour connaître leur gain. Tout d’un coup, la machine affiche « Gros lot ». Il a fallu qu’elle aille à l’antenne de la FDJ, tout près de Rennes, pour être sûre. L’annonce tombe, ils ont les 5 premiers numéros, mais pas le numéro complémentaire. Ils empochent tout de même 146 588 euros sur les 4 millions d’euros mis en jeu. Chaque personne a remporté ainsi 2 571,70 euros.

15 jours plus tard, les comptes en banque sont crédités. « Il a fallu expliquer à la FDJ que nous étions 57 », se remémore la buraliste. L’entreprise lui a ainsi demandé les pièces d’identité et RIB des 57 joueurs. « Je partais en vacances le vendredi soir, il a fallu tout faire en trois jours. Ça a été sportif mais ça en valait la peine », sourit-elle.

Apparemment, pour certains qui étaient ric-rac, ça représente un ou deux salaires. En effet, les 57 clients du bar ne veulent pas se contenter de ce gain. Maintenant qu’ils sont lancés, ils y croient dur comme fer : « On est persuadé qu’on va regagner avant Noël. » En attendant, jeudi 24 août, la patronne du bar-tabac a reçu la grande affiche des mains du commercial de la FDJ disant qu’un gagnant a remporté près de 150 000 euros dans son établissement.