« Un geste qui ne peut pas être cautionné »
• Isère. Dans la nuit du 26 mai 2020, une buraliste à Montrevel (20 kilomètres de Bourgoin-Jallieu) et son mari avaient été réveillés par des cambrioleurs. Le mari s’était armé d’un fusil, ouvrant le feu à trois reprises et touchant l’un des intrus (voir 28 et 30 mai, 2 et 4 juin 2020). Ce lundi 13 mars, il a été condamné, avec sursis, pour violences aggravées.
À la barre du tribunal judiciaire de Bourgoin-Jallieu, le prévenu n’a cessé de plaider des tirs involontaires. L’expert a rejeté la confusion entre cartouches vides et cartouches pleines. Mais surtout, la trajectoire de la gerbe de plombs est la conséquence d’un « tir tendu » et non « une retombée de plombs de tirs en l’air ». Face à l’évidence, le prévenu finit par le reconnaître.
« Il y avait la volonté de les surprendre, de leur donner une bonne leçon » a estimé la vice-procureure de la République, tout en reconnaissant que la profession de buraliste est particulièrement exposée aux cambriolages, aux braquages ; des faits traumatisants. Mais « le geste du prévenu ne peut en aucun cas être cautionné » a-t-elle insisté.
La défense a sollicité la relaxe. Le tribunal a suivi le ministère public, prononçant une peine de 12 mois de sursis simple à l’encontre du prévenu.