Trahison
• Doubs. L’été dernier, comme chaque année, une buraliste de Valentigney (agglomération de Montbéliard) a envoyé son bilan à sa comptable qui, bien vite, a identifié un trou : il y avait un écart de 41 000 euros concernant les jeux à gratter et 12 000 euros pour le tabac.
La comptable a suggéré de regarder du côté de l’employée. Une réunion entre les trois femmes a eu lieu au cours de laquelle la salariée a nié toute implication.
La buraliste est allée tout de même porter plainte contre X et l’officier de police lui a recommandé de regarder les images de vidéosurveillance.
De ses yeux, elle a découvert clairement le manège de son employée. Elle grattait des jeux, jetait les perdants dans la poubelle, et sortait l’argent des tickets gagnants pour le mettre dans sa poche. Sans vergogne, sous l’œil de la caméra. Entre la buraliste et son employée, c’est la fin de la collaboration. La trentenaire a accepté de démissionner après avoir tenté d’obtenir une rupture conventionnelle. Sans doute pensait-elle s’en tirer à bon compte.
Sauf que l’enquête de police avançant, elle a fini par être placée en garde à vue. Devant les enquêteurs, elle a reconnu les évidences, avouant être allée jusqu’à gratter 50 jeux, certaines journées. Un examen de ses comptes bancaires mettant notamment en exergue un chèque émis par la FDJ, preuve d’un gain supérieur à 500 euros.
Les investigations semblent mettre en lumière une complicité avec une proche de la trentenaire… Le dossier a été transmis au procureur qui va désormais éplucher les éléments collectés avant de décider de la nature des poursuites pour des détournements supposés sur une année.
Il y a de cela vingt ans la mère de la buraliste avait pris la jeune femme comme stagiaire quand elle tenait ce même commerce …
Braquage de voisinage
• Lot. Le 20 octobre dernier à l’ouverture, un individu cagoulé et ganté avait menacé un buraliste à Gourdon (nord-ouest du département) avec une lame de boucher de 30 centimètres.
Le malfaiteur avait demandé le contenu de la caisse et la victime s’était exécutée rapidement pour en finir vite. Le braqueur de 31 ans avait aussi rempli un sac de cartouches de cigarettes. Son butin en poche, il était parti se cacher dans son appartement, tout près de l’établissement. Derrière la fenêtre, il avait observé l’intervention des gendarmes.
L’auteur des faits a finalement été identifié sur les caméras de vidéosurveillance et reconnu par le buraliste : c’est l’un de ses clients réguliers.
À la barre ce mardi, il a expliqué qu’il était sous l’empire de la cocaïne et devait « payer sa dette ».
La cour a suivi les réquisitions du procureur en le condamnant à 4 ans de prison dont 18 mois avec un sursis probatoire pendant trois ans; avec une obligation de soin, de travail et d’indemniser les victimes et interdiction du Lot pendant trois ans.