Patrice Soihier vient de quitter la présidence de la fédération des buralistes du Bas-Rhin au bout de sept ans (voir 21 septembre) , passant la main à Thierry Moreno (Molsheim). En livrant ce constat dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace : « je pars dans une phase où on est davantage dans le dialogue que dans les manifestations de mécontentement ».
Les buralistes craignent toujours les hausses du prix du tabac et ont vu repartir les fumeurs en Allemagne … Pourtant, il reste quelque chose de cette période inédite des confinements.
« Avant, on ne nous voyait pas d’un très bon œil. Avec le premier confinement, on a été considérés de première nécessité et on a prouvé notre utilité » observe Patrice Soihier, « aujourd’hui, les banques nous suivent davantage et nos bureaux de tabac se vendent mieux. Les transactions ont augmenté de 30 % ».
•• Les buralistes semblent aussi avoir retrouvé un peu de confiance en l’avenir. Et s’être fait une raison que la vente de tabac, « qui reste notre ADN et représente 45 à 50 % de notre chiffre d’affaires » ne pouvait plus suffire.
Résultat : l’aide de l’État à la Transformation des buralistes, lancée il y a deux ans et qui voit aujourd’hui les dossiers affluer. « 60 ont été ouverts dans le Bas-Rhin pour 260 buralistes, c’est pas mal » souligne celui qui a poussé ses collègues à la démarche. « Et après transformation, on voit que les chiffres d’affaires des bureaux augmentent ».
•• Cette Transformation permet aussi de réaménager des commerces devenus multicartes, et plus seulement avec les jeux, proposés par 85 % des buralistes dans le Bas-Rhin.
60 % prennent les paiements des impôts ou factures d’établissements publics, 13 % sont équipés pour le compte bancaire Nickel, 10 % font relais pour La Poste. Et de nouveaux services ne cessent d’apparaître. Dernier en date : l’installation de distributeurs de billets dans les bureaux de tabac. « Ce sera surtout utile dans les zones rurales « indique Patrice Soihier.