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6 Mar 2017 | Vapotage
 

Un vrai tableau de bord sur l’e-cigarette et ses utilisateurs reste à mettre en place. Pour preuve, le peu de données fournies dans le dernier rapport annuel de l’Observatoire français des Drogues et Toxicomanies / OFDT (voir Lmdt du 27 février). 

• Rémi Parola, coordinateur de la Fivape (voir Lmdt du 11 septembre 2016), a d’ailleurs regretté le manque d’évaluation de l’impact de la vape sur le tabagisme et demandé, à l’heure de l’entrée en vigueur du paquet neutre, l’établissement de statistiques mensuelles de la consommation des produits du tabac et de la vape.

 Pour sa part, l’OFDT prend les devants en signalant que très peu de données sont actuellement disponibles sur le marché de l’e-cigarette et des e-liquides en raison notamment de la multiplicité des acteurs (buralistes, boutiques spécialisées, autres commerces, Internet …) et de l’absence de système d’observation centralisé et unique. Comme un renvoi de balles

• Sur le marché, l’OFDT s’appuie sur les chiffres du magazine PGVG établissant un recul de 6 % du nombre de points de vente dédiés (voir Lmdt du 15 janvier 2017). Commentaire : « si ce recul apparaît moins important qu’en 2015, le marché ne semble pas encore totalement stabilisé (…) Néanmoins, le marché ne se résume pas à ces seules boutiques puisque des marques sont vendues uniquement dans le réseau des buralistes et l’offre s’avère importante sur Internet particulièrement sur les e-liquides ». Il y a en France métropolitaine une boutique spécialisée pour 20 000 à 30 000 habitants contre un bureau de tabac pour 2 600 habitants environ, avance l’OFDT.

• Sur les prévalences d’usage, l’Observatoire se réfère aux résultats du Baromètre Santé 2015 (voir Lmdt du 8 octobre 2016). À savoir, 4 % de Français âgés de 15 à 75 ans utilisateurs (en baisse par rapport à 2014) et 3 % de vapoteurs quotidiens.

L’OFDT retient surtout une tendance à une fidélisation des vapoteurs à cet usage, avec moins de nouveaux expérimentateurs mais plus d’usagers quotidiens et exclusifs de la cigarette électronique : entre 2012 et 2014, la part des usagers quotidiens est passée de la moitié aux trois quarts et le pourcentage d’anciens fumeurs de 15 % à 26 %.

• Parmi les adolescents, (selon l’enquête Espad 2015 / voir Lmdt du 20 septembre 2016), un lycéen sur trois (35 %) déclare avoir utilisé au moins une fois une e-cigarette au cours de sa vie. Contrairement au tabac, son usage n’augmente pas entre la seconde et la classe de terminale, laissant pensé qu’il s’agit, dans ce cas, d’un objet de curiosité.