Le président de l’Office français de Prévention du Tabagisme (OFDT) n’a pas raté le train du buzz médiatique généré par l’article des Echos de ce jour (voir Lemondedutabac du 26 février). Et de remonter sur le succès de la cigarette électronique, en jonglant entre chiffres spectaculaires et formules qu’on lui connaît bien.
Interviewé sur LCI, Bertrand Dautzenberg va dans le sens de l’enquête de l’OFDT : « quatre milliards de cigarettes en moins en 2013 .cela correspond en gros aux cigarettes d’un million de fumeurs. Cette chute se retrouve dans les 1 à 2 millions de vapoteurs dont 620 000 qui ne font que vapoter et 900 000 qui mélangent un peu les deux ».
Dans une dépêche AFP de fin de journée, nouveau commentaire sur la baisse des ventes : « tout ce qui diminue le nombre de cigarettes est une bonne nouvelle » et sur la notion essentielle de « produit plaisir » avec l’e-cigarette. « Beaucoup n’aiment pas la vapeur dans la gorge, mais quand ça plaît, ça plaît à donf ! » (à fond en verlan), lance le pneumologue – épris de « branchitude » – et qui suggère d’adjoindre, au besoin, d’autres moyens comme les substituts à la nicotine.
Selon lui, rien ne permettrait d’affirmer que les achats à meilleurs prix dans les pays voisins (Belgique, Espagne, etc.) ont augmenté : « rapporté à la population des 15-75 ans, ce sont 2,5 millions qui ont utilisé la e-cigarette le mois dernier (6%) ». Et de se réjouir : « si on considère que la moitié des vapoteurs exclusifs resteront non-fumeurs et que le tabac tue un fumeur sur deux, c’est 150.000 fumeurs de moins qui vont mourir prématurément et gagner 20 années de vie ».