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1 Août 2024 | Vapotage
 

Une nouvelle fiscalité des produits du vapotage (droit d’accise à 0,15 euro par millilitre) s’applique depuis le 1er juillet en Belgique. Ceci, dans le cadre du plan antitabac du ministre fédéral de la Santé Franck Vandenbroucke (voir 27 décembre 2023). De quoi faire passer brusquement le flacon de 50 millilitres de 20 à … 30 euros.

Le quotidien La Capitale estime cette augmentation suffisamment conséquente pour que les vapoteurs belges se précipitent de l’autre côté de la frontière. Extraits :

•• « En France, pour la base du produit quon mélange à larôme et qui crée le-liquide, il faut compter 15 euros maximum pour une bouteille dun litre. En Belgique, la même bouteille coûte … 165 euros ! », résume Daniel Cordier, le gérant du premier point de vente de vapoteuses implanté à Givet, à quelques kilomètres de la frontière (Ardennes). 

Sur les petits flacons, la différence de prix reste assez réduite. Mais sur de gros volumes d’e-liquide, la différence de prix entre les deux pays est importante : pour un flacon d’un litre, l’État belge impose 150 euros d’accises en plus par rapport à la France. « Depuis que cette fameuse taxe a été annoncée, nous avons encore plus de clients belges. Et ils viennent dencore plus loin, parfois de Liège. Je dirais quils représentent 70 % de notre clientèle contre 50 % habituellement. »

•• « Les produits sans nicotine sont également concernés, en fait tout ce qui se met dans une vape », détaille Mélanie Robin, une Belge qui a déplacé son commerce de lautre côté de la frontière en entendant parler de cette nouvelle taxe, début 2024.

« Jai senti le vent tourner donc je suis venue travailler en France, là où la taxe nexiste pas encore. Mes deux boutiques en Belgique sont maintenant fermées et jai danciens clients qui viennent ici. Cest un peu comme si vous alliez au Luxembourg pour acheter de lalcool. Les Belges viennent à Givet pour acheter leurs produits de cigarette électronique ».

•• Comme Lionel, qui a conduit 30 minutes pour venir acheter ses arômes dans la boutique givetoise. Il a aussi « arrêté la clope grâce à la vape. Jhabite à Anhée (province de Namur) et je viens régulièrement tous les mois ou tous les deux mois, ça dépend. Jen profite pour venir faire mes courses à Intermarché », sourit le Belge de 48 ans qui vapote depuis cinq ans. « Avant, jallais dans un shop à Dinant mais depuis laugmentation des prix, cest impossible. »

Pour Amandine aussi, venir jusqu’à Givet c’est « plus rentable. Javoue que je ne faisais pas spécialement attention aux prix des liquides au départ. Un ami ma dit que c’était bien moins cher ici et, effectivement, la différence est flagrante et ça fait du bien au portefeuille. »