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12 Août 2024 | Profession
 

Prise de parole de Thierry Marx (Président de l’UMIH / voir 18 novembre et 15 octobre 2023) dans le Journal du Dimanche / JDD de ce 11 août. Extraits.

JDD : La baisse de fréquentation de fin juillet est-elle toujours d’actualité ?

Thierry Marx : Oui. La diminution est estimée à 30 %. Et d’après les remontées de terrain, dans la zone très sécurisée le long de la Seine, la baisse de fréquentation de 60 %. Atout France dévoilera les chiffres précis fin août. 

JDD : Une amélioration au fil des Jeux ?

Thierry Marx : Plus que le niveau d’activité, c’est surtout l’augmentation du ticket moyen qui est notable aujourd’hui. Les clients qui consomment pendant les JO dans les restaurants y dépensent plus. 

JDD : Un « effet JO » sur le long terme ?

Thierry Marx : Absolument. C’est ma 4ème Olympiade, et je constate que ce fut le cas pour Londres, Rio, et Pékin. Ça sera également vrai pour Paris. Le fait qu’un pays ou une ville soit constamment mis en valeur sur les écrans du monde entier crée de l’attractivité. Nous observons d’ores et déjà une hausse des réservations pour septembre et octobre.

JDD : L’effet du climat politique ?

Thierry Marx : Cela a eu un retentissement très mauvais. D’abord sur les Français eux-mêmes. Le regain de tension politique n’incite pas à consommer (…) Après le choc de la dissolution, la fréquentation des restaurants a terriblement chuté. J’ajoute que l’incertitude et l’instabilité suscitent également de l’appréhension du côté des entreprises.

JDD : La magie des JO ?

Thierry Marx : (…) Les Français en ont assez d’entendre parler de politique. Pendant les Jeux Olympiques, nous avons vu des choses merveilleuses, et nous avions besoin de ce moment de répit où l’on cesse de s’attaquer les uns les autres.

Un athlète vise une médaille et construit un éco-système pour y parvenir, non seulement pour lui-même, mais aussi pour ceux qui l’entourent. Les politiciens devraient s’inspirer de la construction d’un athlète : avoir une vision et travailler en collectif. Je n’en peux plus des discours sur l’intérêt général qui ne cherchent que des coupables au lieu de trouver des solutions.