Dans un jugement, rendu ce jeudi 16 novembre, la Cour d’appel de Paris a confirmé la décision de 2019 de l’Autorité de la Concurrence d’infliger une lourde amende (400 millions d’euros) pour entente aux quatre émetteurs historiques des titres-restaurant qui se partagent 99 % du marché.
L’arbitrage de la Cour intervient dans un contexte tendu par ailleurs quant à l’utilisation des titres-restaurant (voir 17 novembre). Selon Les Échos, Thierry Marx, président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (Umih), a demandé à être reçu « dans les meilleurs délais » par la Première ministre Élisabeth Borne, alors que l’achat de produits alimentaires dans les supermarchés avec ces titres pourrait être prorogé par Bercy afin de soutenir le pouvoir d’achat.
« Le Gouvernement envoie un très mauvais signal à notre profession. Dans titre-restaurant, il y a restaurant. Ce titre doit rester une aide au déjeuner des salariés ne disposant pas de restaurant d’entreprise. Il ne doit pas devenir un titre-caddie », déplore le président.
« En 2023, c’est un manque à gagner de 200 millions d’euros pour nos restaurateurs » estime-t-il, rappelant « qu’en 2023, la grande distribution a vu sa part de marché titre-restaurant augmenter de plus de 6 % quand celle des restaurants diminuait de 3 % ».
« La hausse des prix impacte aussi nos restaurateurs » souligne Thierry Marx, appelant le gouvernement à « concevoir un chèque alimentaire pour lutter contre l’inflation et aider les plus défavorisés ».