Patrons et clients, rencontrés par Ouest France dans des bars de Loudéac (9 615 habitants, au sud des Côtes-d’Armor), doutent de l’efficacité de l’interdiction de consommer debout à compter de ce lundi 3 janvier (voir 2 janvier et 28 décembre).
Certains reconnaissent qu’elle ne sera pas trop difficile à mettre en place : la plupart des clients avaient déjà pris l’habitude de consommer assis.
•• « Il nous faudra faire un peu plus le gendarme » estime un patron de bar-tabac « remarquez, nous avons plus de temps pour le faire. Depuis l’arrivée du pass sanitaire, nous avons moins de clients. Sans compter ceux qui ont changé leurs habitudes et préfèrent emporter leur café plutôt que de le boire sur place ».
Un client est plus sceptique : « dans un bar, qui est un lieu de convivialité, cette mesure est inapplicable. Vous ne pouvez pas obliger une personne au comptoir à rester assise pendant trois heures, surtout si elle est un peu alcoolisée ».
•• Un collègue redoute, lui, le prochain Conseil de Défense prévu le mercredi 5 janvier : « on attend le couperet qui va tomber », indique-t-il. Et ce n’est pas la fermeture qu’il craint le plus : « le pire serait le couvre-feu ».