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28 Août 2022 | Profession
 

Malgré les bons résultats de l’été de l’avis des professionnels du tourisme, l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) réclame des aménagements dans le remboursement des Prêts garantis par l’État (PGE) « pour éviter des faillites d’entreprises », rapporte Le Figaro

Selon une enquête réalisée auprès de ses adhérents en juin, le syndicat affirme que 25 % des entreprises questionnées ont des difficultés de remboursement de leur Prêt garanti par l’État (PGE / voir 25 juillet). Mais, selon Le Figaro, cet appel à l’aide passerait mal auprès des pouvoirs publics.

•• « Les cafés-hôtels-restaurants ont été massivement aidés pendant la crise » rappelle Olivia Grégoire, ministre déléguée, chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat  et du Tourisme. « Bien sûr, certains acteurs vont moins bien que d’autres, comme partout. Mais je n’ai pas reçu d’alerte spécifique. Selon la Banque de France, le taux de défaillances de remboursement – tous secteurs confondus – serait de 4,6 % cette année. Nous sommes donc en droit d’espérer que l’essentiel des entreprises seront en mesure de rembourser leur PGE et de continuer à développer leurs activités ».

Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, et Olivia Grégoire rencontreront bientôt les organisations professionnelles.

•• Mais la ministre rappelle qu’il existe déjà des solutions, auxquelles les entreprises en difficulté peuvent recourir. « Elles ont la possibilité d’étaler les remboursements des PGE sur dix ans, en faisant appel à la médiation du crédit, chapotée par la Banque de France » précise Olivia Grégoire.

« Chaque département a une antenne où elles peuvent se rendre. La France fait partie de l’Europe. Il y a des règles strictes à respecter pour éviter que les PGE ne soient requalifiés en aides publiques d’État. Nous avons déjà redonné du souffle aux entreprises en difficulté. Il sera extrêmement difficile d’aller au-delà. »

•• Mais, toujours selon Le Figaro, l’UMIH n’en démord pas, et pointe la hausse des prix de l’énergie et des matières premières, l’augmentation des salaires, la guerre en Ukraine … « Même si l’activité a été bonne cet été, la situation reste difficile » insiste Hervé Becam, vice-président confédéral.

Un certain nombre d’entreprises avaient des difficultés avant la pandémie. « Elles ont survécu grâce au PGE, sans quoi elles auraient déjà disparu. Nous demandons à ce qu’elles puissent rembourser en dix ans leur PGE, sans que cela ait une incidence sur la notation de l’entreprise auprès de la Banque de France, et donc sa capacité d’investissement. »