Clap de fin annoncé pour le ticket-restaurant papier (voir 8 octobre 2022). La ministre déléguée chargée notamment de la Consommation, Olivia Grégoire, a annoncé, ce 2 octobre au micro de franceinfo, sa disparition pour 2026.
Objectif : remplacer cet objet vieillissant et que refusent de plus en plus de professionnels par une solution dématérialisée. Explications du Figaro …
•• Depuis fin février, les restaurateurs et commerçants qui recueillent des tickets-restaurant papier doivent les traiter eux-mêmes, pour ensuite les envoyer directement à l’un des organismes émetteurs et se faire rembourser.
Un changement induisant une surcharge de travail pour les professionnels. Ceux-ci sont donc de plus en plus nombreux à ne plus accepter ces produits, trop complexes à gérer : « Un quart des restaurants et commerces les refusent », a chiffré Olivia Grégoire, pointant notamment du doigt des « démarches trop lourdes ». En outre, d’importantes commissions prélevées rendent ce dispositif peu attractif pour les établissements. Le Gouvernement va donc lancer la « dématérialisation des tickets-restaurant », qui devront bientôt être tous sous format carte ou 100% virtuel.
•• L’exécutif souhaite avoir terminé cette transition « avant 2026 », promettant d’accompagner les entreprises qui dépendent encore des titres papiers. « On accompagnera aussi les salariés (…) C’est simplifier, faire en sorte que cela coûte moins cher au restaurateur de prendre les tickets resto », s’est justifiée la ministre déléguée.
Parallèlement, le Gouvernement attend également les résultats d’une enquête de l’Autorité de la Concurrence sur le marché des tickets-restaurant, afin de déterminer s’il est « équitable ». En cas de dysfonctionnement avéré, le Gouvernement menace de plafonner les commissions prélevées par les organismes,aujourd’hui fixées entre 3 % et 5 %.
En cas de problème, « nous les plafonnerons plutôt au plancher qu’au plafond », a prévenu Olivia Grégoire. Près de cinq millions de salariés utilisent ces titres au quotidien.