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8 Oct 2022 | Profession
 

Ce plafond journalier a augmenté ce 1er octobre, contre l’avis de la Commission nationale des Titres-Restaurant (CNTR) qui y voit une aubaine pour les grandes surfaces et un risque de dérives.

Selon Les Échos, la Commission dénonce une décision de Bercy prise sans concertation, car ce nouveau plafond s’applique indistinctement aux petits commerces comme à la grande distribution. Or plus le plafond est élevé, plus le consommateur privilégie les achats en grande surface, au détriment des magasins de proximité.

•• La CNTR veut donc que ce relèvement ne s’applique qu’aux restaurateurs et commerces de bouche. Elle rappelle que, selon la loi, « le titre-restaurant doit permettre au salarié d’avoir un repas quotidien ». A ses yeux, un plafond non différencié fait peser une menace sur le dispositif même, favorisant l’élargissement à des produits alimentaires non destinés au repas du salarié, voire à des articles non alimentaires …

À l’issue du premier confinement en 2020, le plafond avait déjà été doublé, passant de 19 à 38 euros, et son utilisation élargie aux week-ends et jours fériés pour soutenir les restaurateurs frappés par la pandémie, une initiative saluée à l’inverse par la CNTR. Au 1er juillet, on était revenu à 19 euros par jour, à dépenser en semaine uniquement (voir 3 juillet).

•• Le titre-restaurant, qui célèbre ses 55 ans, est proposé par 140 000 employeurs publics et privés à 5 millions de salariés qui les utilisent auprès de 220 000 restaurants et commerces, dont 9 700 grandes surfaces.

Quatre acteurs historiques, Edenred (Ticket Restaurant), Groupe Up (Chèque Déjeuner), Sodexo (Pass Restaurant) et Natixis (Apetiz) du groupe BPCE, se sont longtemps partagé ce volume d’affaires de 7,5 milliards d’euros par an. Pour ces opérateurs, peu importe donc que la dépense soit plus ou moins fractionnée.

Leur cœur de cible reste les nombreux petits commerçants et restaurants auprès de qui ils prélèvent 4,5 % de commission, contre 2,2 % pour les grandes surfaces, mais ils apprécient aussi que leurs titres soient acceptés auprès d’un maximum d’enseignes pour leur assurer une meilleure liquidité.

•• Ces derniers temps, de jeunes pousses sont apparues qui bousculent les codes. C’est le cas de Swile, licorne française spécialisée dans les avantages salariés dématérialisés (carte à puce ou application smartphone) créée en 2017.

Open ! Eat, fondé en 2020, révolutionne encore plus le modèle. Le salarié utilise sa carte bancaire habituelle : une application smartphone détecte si son achat est éligible aux titres-restaurant à moins qu’il n’opte pour une solution d’open banking qui va directement rembourser son compte bancaire.