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10 Juin 2025 | Institutions
 

Cigarette à la main en terrasseÀ l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, Santé publique France (SPF) a publié deux études dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) / (voir le 22 mai 2025).
À partir des données statistiques de ses baromètres annuels, récoltées par le moyen de questionnaires téléphoniques, il s’agit de « mieux comprendre les dynamiques d’arrêt du tabac et les profils de ceux qui parviennent à arrêter » selon le site Vie publique.


L’analyse des données fait apparaître des disparités dans la capacité et la volonté d’arrêter de fumer ainsi que dans la perception du tabagisme.

Alors que la part d’adultes fumeurs quotidiens était de 40 % dans les années 1970, puis d’environ 30 % entre 2000 et 2015, Santé publique France enregistre une baisse du nombre de fumeurs sur la période 2016-2019 qui atteint 24 % des adultes en 2019.


En dépit de cette baisse structurelle, il existe de fortes inégalités dans l’arrêt du tabac : « L’arrêt du tabac entre 2016 et 2019 est associé à l’âge, à un niveau de diplôme supérieur au bac, à sa situation financière et à l’usage quotidien de la cigarette électronique en 2021. À l’inverse, être au chômage, dépasser les repères de consommation d’alcool à moindre risque et, chez les femmes seulement, avoir vécu un épisode dépressif caractérisé dans l’année, sont associés à une moindre probabilité d’avoir arrêté de fumer entre 2016 et 2019. »

Aujourd’hui, 23,9 % des adultes français de 18 à 85 ans sont d’anciens fumeurs quotidiens. Parmi ce groupe, un tiers (29,8 %) a arrêté ces cinq dernières années.


Pour Santé publique France, la lutte contre le tabagisme passe obligatoirement par la « dénormalisation » du tabac dans les mœurs : « La question des normes sociales joue un rôle crucial dans ce contexte. »

Les chiffres publiés dans le BEH tendent à montrer que les normes sociales en France sont désormais majoritairement défavorables au tabac.

En 2022, 66,6 % des personnes interrogées estiment que le fait de fumer est mal perçu dans la société et 52,5 % pensent qu’aujourd’hui un fumeur est moins accepté qu’un non-fumeur.

Les données permettent de confirmer que les fumeurs qui partagent une perception négative du tabac ont plus de chance d’arrêter de fumer.


Toutefois, depuis 2017, les perceptions positives du tabac sont en légère hausse même si les chiffres restent bien inférieurs aux perceptions de la décennie précédente.

En 2015, 21,7 % des sondés déclaraient être d’accord avec l’affirmation : « Fumer permet d’être plus à l’aise dans un groupe » ; en 2017, ils étaient 27,3 % contre 37,1 % en 2005.

Des inégalités sociales demeurent dans la perception du tabac : « Des disparités sociales persistent. Les campagnes et les interventions de dénormalisation devraient cibler les groupes les plus affectés par le tabagisme. »

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