Quatre personnes ont été interpellées et jugées, la semaine dernière, pour contrebande d’alcool et de cigarettes entre l’Ariège et l’Andorre. Une petite entreprise florissante qui fonctionnait depuis 2019 et revendait jusqu’en Haute-Garonne.
Tout est parti d’un renseignement obtenu en février dernier, attirant l’attention des forces de l’ordre sur les allées et venues d’un petit groupe de quatre personnes, rapporte La Dépêche du Midi.
•• Une enquête est aussitôt ouverte, des opérations de surveillance sont mises en place, qui aboutissent, ce mercredi 12 avril, à l’arrestation à leur domicile des quatre trafiquants : le chef de la bande, un ressortissant de la Haute-Garonne de 70 ans, et trois « petites mains », un homme et deux femmes âgés respectivement de 40, 55 et 59 ans, ces derniers habitant à Tarascon ou dans les environs.
Les quatre mis en cause reconnaissent les faits sans grande difficulté et les perquisitions menées dans leurs domiciles confirment rapidement le trafic, puisque 54 bouteilles et 20 cartouches de cigarettes sont retrouvées, ainsi que du numéraire … et des bons de commande.
•• Une saisie apparemment modeste … mais, depuis 2019, les trafiquants montaient deux à trois fois par semaine en Andorre, où ils récupéraient les commandes passées au préalable et achetaient tout ce qu’ils pouvaient transporter.
Ne restait ensuite qu’à écouler bouteilles et cartouches à travers un petit réseau s’étendant jusqu’en Haute-Garonne. Bénéfice estimé : 3 000 euros mensuels pour le chef de bande, 300 à 600 euros mensuels pour ses comparses, calculés en fonction de leur activité. Tous ont déjà eu maille à partir avec la justice et deux étaient connus pour trafic de stupéfiants.
•• Traduits devant le tribunal judiciaire de Foix ce jeudi 13 avril dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), les deux femmes ont été condamnées à 5 mois de prison avec sursis, leur compagnon de trafic à 5 mois de prison assortis d’un sursis probatoire de 18 mois et de l’obligation d’accomplir un travail d’intérêt général.
Le chef de la petite bande, pour sa part, a été condamné à 12 mois de prison ferme, dont 4 liés à la révocation d’un sursis antérieur, une peine qui reste toutefois aménageable en raison de son âge.