Depuis le 18 juin, la RN 20 a été le théâtre d’une série de contrôles sur l’ensemble des flux routiers de la haute Ariège (allant des portes de Foix jusqu’à L’Hospitalet, sur la route d’Andorre) et du flux ferroviaire.
1 119 personnes ont été contrôlées en trois jours aboutissant à de nombreuses saisies (dont 113 cartouches de cigarettes et 100 paquets de tabac) et à l’identification de deux réseaux de contrebandiers.
Un dispositif qui intervient dans le cadre du deuxième acte de l’opération Place Nette, « coordonnée au niveau national par le ministère de l’Intérieur et menée en collaboration avec le Procureur de la République », précise le commandant du groupement de gendarmerie de l’Ariège, Frédéric Wagner, dans La Dépêche du Midi.
•• En binôme avec leurs chiens renifleurs, sur les bords de la RN20 ou dans les trains de nuit, plus d’une centaine de militaires ont été mobilisés épaulés par la Douane, la Police aux frontières, la DREAL (Direction de l’Environnement), une équipe cynophile de la gendarmerie d’Occitanie et la Guardia Civil (gendarmerie espagnole).
Au total, cinq opérations de contrôle de zones ont été menées à la demande du préfet de l’Ariège et sur réquisition du Procureur. Lors de cette opération, 1 119 personnes, 878 véhicules légers, 9 poids lourds et 2 trains ont fait l’objet de contrôles.
•• Une mobilisation d’envergure qui a débouché sur la saisie « d’une machette, de 113 cartouches de cigarettes dont 67 en possession d’une seule et même personne, de 100 paquets de tabac à rouler, et de 204 litres d’alcool », indique Olivier Mouysset, le Procureur de la République de Foix.
Si la grande majorité des contrôles se sont déroulés dans le calme, quatre délits de fuite sont toutefois à dénombrer : « on enregistre quatre refus d’obtempérer depuis le début de cette opération » indique le commandant Frédéric Wagner, « les véhicules ont été abandonnés par les contrebandiers et nous avons mené des opérations de recherche lorsque les conditions nous le permettaient ».
Durant cette opération, six personnes ont été placées en garde à vue et deux d’entre elles ont été présentées à un juge et reconnues coupables du chef de contrebande, « l’une pour 204 litres d’alcool, l’autre pour 67 cartouches de cigarettes » précise le procureur, « les deux ont été condamnés à une peine d’emprisonnement, à des amendes et à une interdiction de paraître en Ariège pendant 3 ans ».
•• La mobilisation militaire aura lourdement interféré dans le trafic des contrebandiers, tenu principalement par « deux grands réseaux de contrebande », souligne le capitaine Kieran Zago (compagnie de gendarmerie départementale de Foix) : « nous avons identifié deux réseaux, l’un composé de personnes issues des pays nord africains, et l’autre de personnes issues des Pays de l’Est. Les deux opèrent depuis l’Andorre, en opposition, puisque chacun veut avoir le monopole (…). Ils se fournissent au Pas de la Case et conditionnent leurs produits à la frontière pour ensuite desservir la région toulousaine et Perpignan ».(Voir 15 et 8 mai, 19 février).