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14 Sep 2022 | Profession
 

Pour résister, les buralistes sont amenés à s’adapter et surtout à se diversifier. Philippe Coy, qui se trouvait ce dimanche 11 septembre à Saint-Péray (Ardèche) pour l’assemblée générale de la fédération des buralistes du département présidée par Pascal Clermont, a rappelé la stratégie déployée, selon Le Dauphiné Libéré

« Nous avons un réseau de 23 500 commerces, qui accueillent chaque jour 10 millions de Français, dont 42 % ne viennent pas pour le tabac. À nous de les draguer différemment … » : si Philippe Coy n’a pas une recette toute faite, les ingrédients sont connus.

Et la diversification des opérations peut se concrétiser dans le secteur public. Près de 13 700 buralistes offrent désormais un Point Paiement de Proximité pour régler amendes ou impôts. Certains se sont aussi mués en relais postal, et un test est en cours dans 21 commerces pour installer des distributeurs automatiques de billets.

« Avec cela, le buraliste ne gagne pas d’argent. Mais cela permet de créer du flux, et donc de l’activité » a ajouté Philippe Coy.

De plus en plus de professionnels sortent du triptyque traditionnel tabac, jeux et presse. « Nous commençons à voir, en Ardèche, des buralistes aller vers des commerces multiservices, avec un coin épicerie » confirme Pascal Clermont. Bouteilles de vin, snacking ou câbles pour smartphones : l’ambition est de coller aux attentes des clients.

Le département comptabilise aujourd’hui 172 buralistes, dont un tiers dans des communes de moins de 3 000 habitants. Ces mêmes collectivités qui, souvent, peinent à maintenir un dynamisme commercial. « Parfois, le bureau de tabac est le dernier commerce du village, c’est aussi du lien social » a souligné Pascal Clermont. Photo : Dauphiné Libéré