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20 Mar 2017 | Trafic
 

Au moment même où les buralistes manifestaient sur la Nationale 20 menant à Andorre, hier matin (voir Lmdt des 19 mars 1 et 2), le député PS des Alpes-de-Haute-Provence et maire de Forcalquier, Christophe Castaner (voir Lmdt du 2 août 2016), émettait un communiqué de soutien que nous reproduisons ci-dessous.

« Les buralistes manifestent dimanche 19 mars à Tarascon-sur-Ariège contre le commerce parallèle de tabac venant notamment d’Andorre. Christophe Castaner, député des Alpes-de-Haute-Provence, apporte son soutien aux buralistes et demande la mise en œuvre d’un plan contre le commerce parallèle de tabac fondé sur le protocole de l’OMS « pour éliminer le commerce parallèle de tabac » ratifié par la France le 30 novembre 2015.

•• Il est désormais établi que ce sont les fabricants de tabac qui nourrissent l’essentiel du commerce. C’est particulièrement le cas en Andorre. Le député du Doubs Frédéric Barbier, auteur du rapport « Sur l’Avenir des buralistes » publié en octobre 2015 a ainsi montré qu’alors que 120 tonnes de tabac annuelles sont suffisantes pour satisfaire la demande des fumeurs andorrans, les cigarettiers en livrent 850 tonnes. La différence, c’est ce commerce parallèle que l’on retrouve en France, dans le Sud-Ouest en particulier, et qui pénalise tant les buralistes, sape l’efficacité de la politique de santé publique, et fait perdre chaque année 3 milliards d’euros de recettes fiscales à l’État.

•• Il convient donc de contrôler la production et les livraisons de tabac organisées par les cigarettiers pour les empêcher de sur-approvisionner les pays à fiscalité douce. C’est l’objectif du Protocole de l’OMS « pour éliminer le commerce parallèle du tabac » ratifié à l’unanimité par la France le 30 novembre 2015 et par l’UE le 24 juin 2016. Il est impérieux de mettre ce Traité international en œuvre le plus rapidement possible pour réduire le tabagisme, redonner du chiffre d’affaire aux buralistes et permettre à l’État de récupérer ces 3 milliards d’euros annuels.

•• Pour cela il n’est pas possible de laisser 80% des opérations de traçabilité aux fabricants de tabac eux même et il appartient aux États de définir le meilleur système de contrôle. Pour la France, celui- ci pourra être public pour garantir sa totale indépendance et sa meilleure efficacité ».