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28 Juin 2018 | Vapotage
 

Au moment où la nouvelle cigarette électronique Myblu (voir Lmdt du 14 mai) arrive chez les buralistes, sur tout le territoire national, Fontem Ventures (groupe Imperial Brands), propriétaire de la marque Blu, et Harris Interactive, ont réalisé une étude* afin de mieux appréhender le niveau de perception du vapotage en France et analyser le comportement des Français vis-à-vis de l’e-cigarette.

Elle met en lumière les regards comparés de populations aux expériences diverses : fumeurs de tabac, vapoteurs et vapofumeurs ayant des pratiques mixtes (voir Lmdt des 7 et 2 juin).

La vape, un outil de sortie du tabac jugé efficace pour la grande majorité des fumeurs

•• Elle est jugée favorablement par toutes les catégories de fumeurs, qu’ils consomment des cigarettes traditionnelles ou qu’ils vapotent. En effet, 60 % des fumeurs de tabac pourraient envisager de commencer à utiliser une cigarette électronique au cours des prochains mois, en complément d’une réduction du tabac ou en soutien à son arrêt total. La cigarette électronique est même considérée comme un moyen efficace pour sortir du tabac par 85 % des vapoteurs, et 83 % des vapofumeurs, suggérant que ces derniers sont optimistes quant à leur capacité à quitter totalement le tabac et passer exclusivement au vapotage.

•• Parmi les principales motivations des vapoteurs, la possibilité de trouver une alternative au tabac (52 %) arrive largement en tête, notamment chez ceux âgés de 35 ans et plus.

Parmi les autres motivations :
• faire des économies (42 %) notamment suite aux augmentations successives du prix des paquets de cigarette
• frendre soin de sa santé (39 %)
• le désir de moins gêner son entourage par l’odeur de la cigarette (29 %)

Les Français mal informés sur le vapotage malgré une image positive

•• Cette tendance se ressent pour l’ensemble de la population française avec 56 % des Français qui estiment le vapotage moins risqué que la cigarette traditionnelle. 72 % des Français considèrent la vape comme moins dérangeante que la fumée de cigarette pour l’entourage, moins toxique (62 %), mais aussi moins chère (60 %) que la cigarette classique. Surtout, elle est perçue par l’ensemble comme un moyen de réduire la consommation de tabac (69 %), voire de l’arrêter totalement (55 %).

•• Malgré cette image positive, la vape semble tout de même souffrir d’un déficit d’information avec 65 % des Français qui estiment être mal informés sur le sujet, notamment les plus de 50 ans chez qui cette proportion se monte à 70 %. Reflet de cette connaissance perfectible, 50 % des Français pensent à tort que les produits du vapotage contiennent du tabac. Ceux qui considèrent que la vape est mauvaise pour la santé disent en être arrivés à cette conclusion via les médias (37 %), les avertissements de professionnels de santé (36 %), ainsi que l’interdiction de vapoter dans les lieux publics qui est assimilée à une mesure sanitaire (33 %).

•• Si dans l’ensemble, le niveau d’information lié aux impacts de la vape sur la santé, on note toutefois que les vapoteurs semblent en phase avec cette pratique et ses implications législatives :

• 74 % estiment que la législation est claire à l’égard des endroits où il leur est permis – ou interdit – de vapoter. Ils déclarent par ailleurs bien respecter les différentes interdictions liées à leur consommation (91 %) quoiqu’ils reconnaissent se permettre certains écarts.

48 % admettent s’autoriser à vapoter dans des endroits normalement interdits dans la mesure où cela ne dérange pas leurs proches – et jusqu’à 57 % chez les moins de 35 ans, qui sont également plus nombreux à déclarer être gênés par le fait de devoir vapoter dans des lieux réservés aux fumeurs (53 % contre 44 % de l’ensemble).

•• « Cette étude nous permet de souligner que la cigarette électronique semble être considérée comme une alternative efficace par les fumeurs et pourrait réduire fortement leur consommation de tabac. De plus en plus d’études et de professionnels de santé s’accordent sur ce point. Cependant, peu de Français sont assez bien informés sur le sujet. Nous souhaiterions que le gouvernement renforce son engagement auprès de la vape en menant davantage d’actions concrètes pour permettre aux consommateurs d’être mieux informés sur le sujet » affirme Karell Rovira-Devulder, Directrice Générale de Fontem Ventures France.

•• « On le sait, les Français accordent une place croissante aux enjeux de santé, aussi bien lorsqu’ils se positionnent comme consommateur ou citoyen. En dépit de lacunes en termes d’information, le consommateur perçoit la cigarette électronique comme une alternative viable à la consommation de tabac, tout particulièrement par ceux qui l’ont déjà adoptée. Et le citoyen, dans un contexte qui tend plutôt à la défiance vis-à-vis du politique, attend davantage de soutien de la part des pouvoirs publics. » soutient Jean-Daniel Lévy, directeur du département Politique et Opinion de Harris Interactive.

* Enquête réalisée en ligne du 16 au 23 mai 2018 auprès d’un échantillon de 1 502 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).