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5 Déc 2020 | Trafic
 

Ce que tout le monde savait. C’est dans un camp moldave sur la rive de l’Yerres que se trouve le stock de cigarettes vendues à la sauvette autour de la gare de Villeneuve-Saint-Georges : près de 3  000 paquets saisis, ce lundi 1er décembre par la police.

Presque au même moment, d’autres policiers sont tombés – à Sucy-en-Brie (à une dizaine de kilomètres de là) – sur deux hommes qui venaient d’acheter, à un trafiquant-grossiste, près de 5  000 paquets.

Deux exemples forts du mode opératoire du trafic de cigarettes en banlieue parisienne.

•• Ce lundi après-midi, l’agent en service au centre de supervision urbain de Sucy-en-Brie a les yeux fixés sur les images filmées par la caméra d’une rue commerçante. Trois hommes ne cessent de charger des cartons dans des voitures, rapporte Le Parisien.

Un équipage de la BAC se place brusquement devant le premier véhicule. Deux des suspects, piégés dans les voitures, sont interpellés. Dans le coffre des deux véhicules, plus de 5  000 paquets (marque Richmond). Un autre carton rempli de cigarettes sera retrouvé dans les parties communes de l’immeuble d’où ces deux jeunes semblaient venir (photo).

En garde à vue, ces Normands de 21 et 22 ans avouent que c’est la quatrième fois qu’ils venaient à Sucy se fournir en cigarettes de contrebande. Cette fois, la transaction se chiffrait à 6 000 euros. Leur vendeur est vite identifié. Les policiers connaissent bien ce « client » âgé de 25 ans. Il est interpellé le lendemain matin. À l’issue des trois gardes à vue, les trois trafiquants sont convoqués au tribunal.

•• À Villeneuve-Saint-Georges, tout a commencé par une transaction banale (voir 20 et 8 mai 2020). Lundi en fin d’après-midi, des policiers qui patrouillent à pied dans l’un des souterrains menant à la gare ont surpris un acheteur et un vendeur.

Le premier a écopé d’une amende (grâce à la disposition qu’a fait adopter la Confédération à la fin de l’année dernière / voir 20 et 26 décembre 2019). Le second, avec ses 30 paquets dans les poches, est placé en garde à vue. C’est la troisième fois qu’il est impliqué dans une histoire de vente de tabac à la sauvette.

Les policiers ont appris que ces petits vendeurs se fournissaient, en fait, dans des épiceries de la ville. Deux d’entre elles sont désignées. Les fonctionnaires s’y rendent. Dans le premier commerce, 35 paquets. À l’intérieur du deuxième, 430. L’ un des épiciers de 49 ans, inconnu des services, se fournissait dans un camp de Moldaves. « On va lui mettre une grosse amende », confiait une source proche de l’enquête.

Quant à l’homme chez qui le stock de plus de 2  200 paquets a été retrouvé, dans le camp moldave, il doit être convoqué au tribunal après sa garde à vue.