Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
8 Mai 2020 | Trafic
 

De plus en plus de rixes éclatent dans le Val-de-Marne entre des revendeurs de cigarettes chassés de Paris par les contrôles … et ceux qui occupent déjà le terrain, en particulier à Choisy-le-Roi et Villeneuve-Saint-Georges.

Ce qui donne aussi une idée de la vie des courageux buralistes locaux.  Enquête du Parisien.

•• À Choisy, un trafic bien structuré a fonctionné pendant des semaines avenue Anatole-France avant que les policiers du commissariat ne le démantèlent (voir 23 janvier).

La place devenue vacante, les incidents se multiplient pour la prendre. « Il y a des locaux et des gens de Barbès » a observé un enquêteur. De grosses opérations de police ont été menées dans le 18 ème parisien pour casser le business (voir 13 février). Même les clients étaient verbalisés. De quoi relativement dissuader certains  vendeurs à la sauvette qui ont donc tenté leur chance un peu plus loin.

•• Toujours à Choisy, comme à Villeneuve-Saint-Georges, ils sont régulièrement interpellés. « Mais bon, déjà en temps normal, c’est assez difficile d’avoir une réponse pénale satisfaisante pour un type arrêté avec quelques paquets sur lui » souligne un policier, « alors avec le confinement et la justice qui tourne au ralenti, je vous laisse imaginer ».

Mercredi dernier, un jeune de 16 ans a été placé en garde à vue, soupçonné d’avoir mis trois coups de couteau dans le dos de sa victime : « encore une histoire de vente de cigarettes avec des types de Barbès » estime un policier de Villeneuve-Saint-Georges.

•• Pourtant, les riverains râlent de plus en plus. Les plus dégoûtés, ce sont justement les buralistes. « Nous avons toujours dû subir les ventes de cigarettes dans les épiceries de nuit mais là, depuis quelques mois, nous assistons à l’apparition de vendeurs à la sauvette » peste l’un d’eux implanté à Villeneuve-Saint-Georges, « c’est aussi l’une des conséquences de l’augmentation du prix du    tabac ».

•• « Il y a une explosion des petits revendeurs » constate Philippe Alauze, secrétaire général de la fédération Ile-de-France des buralistes et dont l’établissement est implanté à Maisons-Alfort. « Porte de la Chapelle à Paris, il y a forcément moins d’acheteurs. Il y a les contrôles de police et aussi le fait que leurs clients, qui travaillent dans la capitale mais vivent en banlieue, restent chez eux. D’où ces ventes à la sauvette à Choisy, Villeneuve, etc. »