Selon la dernière édition du baromètre réalisé par Harris Interactive pour France Vapotage (voir 26 octobre et 6 juin 2020), le rôle du vapotage dans la lutte contre le tabagisme est majoritairement reconnu dans l’opinion.
Mais l’image de la cigarette électronique demeure fragile, victime du manque d’informations et sans doute de communications anxiogènes. Dans ce contexte, trop de fumeurs hésitent à franchir le pas.
Pire : si les mesures actuellement étudiées par la Commission européenne (voir 26 mai 2021) étaient mises en œuvre, de nombreux vapoteurs pourraient retomber dans le tabagisme. Tel est le « chapeau » du dernier communiqué de France Vapotage (voir 26 mai et 8 octobre 2020) que nous reprenons intégralement.
•• Le vapotage, un allié dans la lutte contre le tabac : une réalité reconnue par l’opinion
• Alors que la cigarette électronique est reconnue par Santé Publique France comme l’outil le plus efficace et le plus utilisé par les fumeurs pour diminuer ou arrêter leur consommation de tabac, les Français sont de plus en plus conscients de son intérêt dans la lutte contre le tabagisme :
• 67 % estiment qu’elle est un moyen efficace pour réduire sa consommation de tabac, (+10 points depuis la vague de septembre 2019 réalisée après la crise aux États-Unis) ;
• 48 % estiment qu’elle peut être efficace pour l’arrêt total du tabac (+8 points par rapport à 2019) ;
• surtout, son efficacité est reconnue par les principaux intéressés : les anciens fumeurs devenus vapoteurs.
Son utilité dans une démarche d’arrêt du tabac est massivement soutenue par les vapoteurs qui ont arrêté le tabac (84 %) comme par les vapoteurs actuellement dans une démarche de ralentissement puis d’arrêt du tabac (86 %).
• Par ailleurs, malgré les communications anxiogènes autour du vapotage, les Français comprennent pour la plupart que la consommation de cigarette électronique est moins nocive pour la santé que le tabac :
• seuls 32 % estiment qu’il s’agit d’une pratique très dangereuse contre près du double pour la consommation de tabac (60 %, comme pour le cannabis).
• l’écart est encore plus remarquable chez les consommateurs respectifs de ces deux produits : 42 % des fumeurs exclusifs considèrent le tabac comme très dangereux, alors que 9 % seulement des vapoteurs exclusifs considèrent le vapotage comme très dangereux.
•• Le vapotage pour sortir du tabac : les raisons du succès.
Les vapoteurs citent, parmi les raisons qui ont joué un rôle important dans leur envie de passer à la cigarette électronique des arguments très différents et complémentaires :
• liés à la vie en société : éviter les mauvaises odeurs du tabac (76 %), moins gêner son entourage (73 %), consommer plus librement (72 %)
• d’ordre sanitaire : une pratique moins risquée que le tabac (76 %), une volonté d’améliorer sa condition physique (73 %)
• d’ordre financier : vapoter est moins cher que fumer (73%).
La population mal informée, les fumeurs pas assez sensibilisés
Convaincus, les vapoteurs sont des « ambassadeurs » de la cigarette électronique.
•• En revanche, l’information peine à atteindre le grand public mais surtout les premiers concernés : les fumeurs !
• Seuls 26 % des Français (20 % des fumeurs) savent que l’Académie Nationale de Médecine a encouragé les fumeurs à se tourner sans hésitation vers le vapotage. Pire : seuls 37 % des Français (30 % des fumeurs) sont prêts à considérer cette affirmation comme un fait ;
• Seuls 41 % des Français (et 37 % des fumeurs) ont entendu parler des études scientifiques indépendantes qui montrent que la vapeur de la cigarette électronique contient 95 % de substances nocives en moins que la fumée du tabac. Et seule une minorité (49 %) y croit ! ;
• 56 % des fumeurs ont entendu dire que le vapotage est moins risqué que le tabac et 41 % seulement l’admettent. Une proportion importante de fumeurs exclusifs s’interroge sur les effets de l’e- cigarette sur la santé (36 %) mais aussi sur la sécurité et la fiabilité des produits du vapotage (30 %).
•• Pour rassurer : les attentes des Français rejoignent les demandes de France Vapotage
• Les pouvoirs publics doivent assurer une meilleure diffusion de l’information scientifique disponible sur l’e-cigarette (76 %) ;
• Les produits du vapotage étant moins risqués que ceux du tabac, ils doivent être soumis à deux règlementations séparées (64 %).
•• Danger ! Si la vape est attaquée, une majorité de vapoteurs risque de repasser au tabagisme !
Une majorité de vapoteurs confient qu’ils pourraient reprendre ou augmenter leur consommation de tabac :
• si les tarifs de l’e-cigarette venaient à augmenter significativement (64 %) ;
• s’il devenait plus difficile de trouver des produits de vapotage (61 %) ;
• s’il devenait plus contraignant de vapoter, avec des interdictions plus importantes qu’aujourd’hui (59 %) ;
• si seul l’arôme tabac devenait disponible pour vapoter (58 %).
•• Lutter contre le tabagisme ou lutter contre la vape : il faut choisir
La cigarette électronique est un allié de poids contre le tabagisme. Une solution inventée par un ancien fumeur, éprouvée par des millions de personnes qui jusqu’ici n’avaient pas réussi à arrêter de fumer grâce aux autres aides disponibles, notamment médicamenteuses.
L’heure est venue, pour la France comme pour l’Union européenne, de choisir.
Si les pouvoirs publics déclarent la guerre au vapotage, les résultats sont connus, ils ont été observés par exemple en Italie en 2017 : hausse de la prévalence tabagique, effondrement économique de la filière et suppression d’emplois, développement d’un marché noir des produits du vapotage, et au final des recettes fiscales bien inférieures à ce qui avait été estimé.
Une autre voie existe, celle de saisir collectivement l’opportunité historique que représente le vapotage, en se fondant sur les études scientifiques indépendantes, en sensibilisant les fumeurs à la réduction des risques, en accompagnant une filière encore jeune dans son développement responsable pour protéger les consommateurs.
En France comme à l’échelle européenne, les pouvoirs publics sont en mesure de jouer un rôle majeur et d’agir pour gagner ce combat contre le tabagisme.
Sondage Harris Interactive, réalisé auprès de 3 002 Français (agés de plus de 18 ans) du 20 au 26 avril 2021.