On a souvent dit que les autorités sanitaires françaises se désintéressaient du vapotage. Pour des raisons diverses. Toutes mauvaises : du manque de réactivité par rapport à une nouvelle tendance de consommation à l’hypersensibilité concernant tout ce qui évoque l’acte de fumer.
C’est par le biais d’une Directive européenne – et seulement par ce biais – qu’une réglementation sur les produits du vapotage existe dans notre pays. Perfectible mais déjà substantielle. À condition d’être correctement appliquée, mais c’est un autre sujet.
Il existe, bel et bien, une réglementation. Ce qui fait défaut outre-Atlantique.
L’onde choc médiatique provoqué, aux États-Unis, par le scandale sanitaire dû à de mauvais usages du vapotage, contraint les autorités sanitaires françaises à prendre le sujet au sérieux : sans à priori « idéologique », dans le but de répondre aux légitimes interrogations de l’opinion publique : vapoteurs, fumeurs, non-fumeurs.
•• Dans ce contexte, deux déclarations significatives sont à prendre en compte :
– celle de Santé Publique France sur les anciens fumeurs qui ont été aidés par le vapotage pour s’arrêter : 700 000 en sept ans (voir Lmdt du 26 juin) ;
– celle, moins attendue, de l’ANSES (sécurité sanitaire) sur l’absence de problèmes pour les produits autorisés en France (voir Lmdt du 24 septembre).
•• Une opinion publique qui s’interroge, alertée par les médias. Des autorités sanitaires et politiques plus à l’écoute, forcément. Des associations représentatives de consommateurs, de buralistes, de boutiques et de fabricants prêtes à discuter sur la réglementation et son évolution.
Au-delà du brouhaha … les conditions sont réunies pour dialoguer sérieusement.