Dans le « dossier Vape « du numéro de décembre de Buralistes – la revue de la fédération Ile-de-France des buralistes – est publié un entretien avec Charlotte Scales (responsable des Affaires publiques vapotage de BAT France) et Pascal Marbois (directeur des Affaires publiques de British American Tobacco France). Extraits.
•• Sur l’interdiction, à venir, de la puff (voir 5 décembre) …
Charlotte Scales : « à cause de marques irresponsables qui ont marketé des produits pour les mineurs et offert la possibilité de se fournir hors du réseau officiel, la cigarette électronique jetable a créé une hystérie en faisant oublier l’utilité du vapotage: c’est une alternative moins nocive au tabac … »
Pascal Marbois : « … Le vrai problème c’est d’avoir vendu la puff de manière illicite, sans aucun contrôle, ni pénalités. On ne peut que saluer le plan Macron anti-cancer. Mais si on supprimait les arômes tabac ou menthe, la moitié des vapoteurs retournerait à la cigarette. Ce serait donc 1,5 million de fumeurs en plus »
Charlotte Scales : « La France veut toujours aller plus vite que la musique alors que le sujet doit être traité au niveau européen … »
•• Sur le problème écologique des cigarettes électroniques …
Pascal Marbois : « Avec la Confédération des buralistes, nous avons fait une étude pilote dans 3 000 points de vente pour savoir comment organiser leur collecte une fois considérés comme déchets. Pour mettre en place une solution sérieuse, il fallait d’abord connaître les comportements du buraliste et du consommateur. Notre objectif est d’embarquer les autres metteurs sur le marché pour aller au delà de ce que peuvent faire les éco-organismes … »
Charlotte Scales : « … cette démarche passe aussi par de l’écodesign. Le but est d’optimiser les matériaux pour faciliter ensuite le désassemblage des cigarettes électroniques afin de les valoriser dans le cadre d’une démarche d’économie circulaire. »
•• Sur l’avenir …
Pascal Marbois : « … Si les arômes étaient interdits, cela serait catastrophique pour la santé publique de la France. On en est encore à 31% d’indice tabagique quand les Suédois sont à 5 % en consommation de la nicotine de manière beaucoup moins dangereuse pour les poumons avec le snus et les sachets de nicotine. Il faut que l’administration française fasse des études et se pose des bonnes questions. »