Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
12 Nov 2019 | Vapotage
 

Encore une étude … américaine qui plus est … publiée, début novembre, sur le site de la Société européenne de Cardiologie et qui affirme que les vapoteuses « pourraient avoir des effets nocifs sur le système cardiovasculaire ».

Pour une conclusion « téléphonée » : il serait prématuré de considérer le vapotage comme « une alternative sûre » au tabac.

Les auteurs pointant « l’action de la nicotine qui augmente la pression sanguine et le rythme cardiaque, ainsi que les particules fines, qui peuvent provoquer un durcissement des artères et des inflammations ». La bonne nouvelle, c’est qu’il y a été vite répondu. Notamment dans Le Parisien.fr de ce 11 novembre.

•• Jacques Le Houezec (formateur de professionnels de santé et du vapotage/ voir 23 février 2019 et 4 avril 2018) réplique précisément : « oui, il y a des particules fines, mais elles sont liquides et non solides comme celles que l’on trouve dans la cigarette et les pots d’échappement, donc, on ne peut pas tirer les mêmes conclusions, d’ailleurs l’étude dit bien qu’il n’y a aucune certitude ».

Toujours d’après Jacques Le Houezec, le seul produit « un peu inconnu » dans la vapoteuse, ce sont les arômes. « Lorsqu’on les chauffe, on ne sait pas très bien ce que cela donne » admet-il.

•• « Il faut rappeler que c’est le tabac qui est toxique ! » renchérit Marion Adler (spécialiste de l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart / voir 27 juin 2019 et 2 mai 2018). Dire que l’action de la nicotine augmente la pression sanguine, « c’est aberrant ! Les substituts nicotiniques, patchs ou formes orales, sont même autorisés aux patients fumeurs et cardiaques. Ils n’augmentent pas la pression artérielle ! ».

•• Le professeur Daniel Thomas (cardiologue et président d’honneur de la Fédération française de Cardiologie) souligne de son côté que cette étude ne relève que d’une  « revue de la littérature scientifique  » et s’inquiète du message délivré ainsi au grand public : « il serait dramatique que des vapoteurs reviennent au tabac.

Vapoter est « beaucoup moins dangereux, y compris sur le plan cardio-vasculaire ». Ensuite, lorsqu’on est sevré, il faut, recommande-t-il encore, essayer d’abandonner la vape le plus vite possible. C’est plus nuancé.