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27 Juin 2019 | Vapotage
 

Pour débattre de l’étude de Santé Publique France (« 700 000 Français ont arrêté de fumer grâce à l’e-cigarette » / voir Lmdt du 26 juin), Franceinfo avait invité plusieurs spécialistes : le président de SOS Addictions William Lowenstein, le député LREM et médecin Olivier Véran (voir Lmdt du 18 juin), l’ancien président de la Fédération nationale de la Mutualité Française Étienne Caniard et la tabacologue Marion Adler. Extraits. 

•• « Actuellement, c’est le meilleur produit » pour sortir du tabac, d’après le docteur William Lowenstein.

Olivier Véran avance également que « les cigarettiers ne voient pas l’arrivée du vapotage comme une bonne nouvelle. C’est ce qui veut dire que le vapotage est un outil de sevrage, sinon ils ne s’en inquiéteraient pas comme ils le font aujourd’hui » (sic).

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il faut travailler l’image de la cigarette électronique en France enchaîne William Lowenstein : « vapotons et améliorons l’image du vapotage », demande le médecin.

•• Étienne Caniard explique de son côté que l’on « assimile le vapotage au tabac et ça a donc une image négative, mais c’est incontestablement un outil pour réduire » la consommation de cigarettes classiques.

William Lowenstein ajoute qu’il n’y a pas, dans la vapoteuse, « ce qui tue ». « Certaines études montrent qu’il y a 95 % de réduction des risques » quand on vapote au lieu de fumer, d’après le médecin.

•• Le vapotage ne règle pas le problème de dépendance à la nicotine. L’addiction existe toujours mais « quand on parle de vapoteurs, ce sont déjà des gens qui sont addicts à la nicotine puisqu’ils ont consommé du tabac » explique alors Olivier Véran. Et le plus nocif pour la santé n’est pas la nicotine, c’est « le phénomène de combustion qui provoque des lésions bronchiques et des lésions cancéreuses ».

L’objectif est que le vapotage soit une transition : « c’est une étape mais c’est déjà une réduction des risques » répète alors William Lowenstein. Sur les deux millions et demi de Français qui vapotent, la moitié sont devenus des ex-fumeurs.

•• Marion Adler précise alors qu’elle « ne conseille évidemment à personne de prendre une cigarette électronique s’il est non-fumeur », mais que pour les fumeurs, c’est un outil de transition à utiliser pour un arrêt complet du tabagisme.