Ce 22 novembre, Jean-Jacques Bourdin recevait – en direct sur le stand de la Confédération des buralistes au Salon des Maires – le ministre chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, pour son émission « L’invité politique ». Extraits de ses propos.
Jean-Jacques Bourdin : « Nous sommes sur le stand de la confédération des Buralistes, je voudrai que l’on parle de tabac. Le paquet sera à 12 euros bientôt. Est-ce qu’il y aura une augmentation du prix des cigarettes en 2024 ? »
Thomas Cazenave : « Ce qui a été voté pour 2023, c’est une augmentation progressive du prix de paquet de tabac, avec une indexation sur l’inflation, mesure votée l’année dernière. Les buralistes le savent, les consommateurs le savent. C’est le schéma que nous avons établi dans la discussion parlementaire l’année dernière. C’est une augmentation progressive qui nous amènera autour de 13 euros à la fin du quinquennat ».
Jean-Jacques Bourdin : « Qu’allez-vous faire pour lutter contre les cigarettes de contrebande ? 1 cigarette sur 3 n’est pas achetée dans un bureau de tabac. Que faites-vous ? »
Thomas Cazenave : « Aujourd’hui, je suis à la tête des Douanes, ayant pour mission de lutter contre la contrebande de tabac. J’étais encore en fin de semaine dernière à la frontière espagnole, la semaine précédente à la frontière belge.
« Nous avons une forte mobilisation des douanes pour lutter contre tous les trafics, dont le trafic de contrebande de tabac. On sait qu’il existe et qu’il faut être extrêmement présente. On démantèle des usines de fabrication de tabac de contrebande et c’est une exigence de santé publique et vis-à-vis de nos buralistes.
« Car on a une trajectoire de santé publique, une fiscalité importante et la contrepartie de cela que nous devons aux buralistes, est une lutte intraitable contre tous les trafics. Et une perte importante pour l’État ».
Jean-Jacques Bourdin : « Cette contrebande a souvent lieu dans les ports, d’où la difficulté … ».
Thomas Cazenave : « On a un enjeu de sécurisation de tous nos ports dans la lutte contre tous les trafics. On évoquait le tabac, on peut évoquer les stupéfiants. Je souhaite que l’on équipe les ports en scanners qui nous permettent de lutter plus efficacement contre tous les trafics qui passent à travers les conteneurs. Nous avons un enjeu de sécurisation de toutes les plaques portuaires ».
Jean-Jacques Bourdin : « Je pars acheter mes cigarettes à l’étranger. Je vais pouvoir acheter combien de cartouches ? »
Thomas Cazenave : « Aujourd’hui une seule. On a une réglementation communautaire qui nous oblige à passer à 4, le Conseil d’État nous l’a rappelé. Nous travaillons avec la Confédération des Buralistes pour voir comment on peut accompagner cette évolution dans les prochaines semaines ».
Jean-Jacques Bourdin : « Comment ? »
Thomas Cazenave : « C’est le sens de cette discussion, je travaille avec la Confédération des buralistes et j’aurai l’occasion d’y revenir ».
Jean-Jacques Bourdin : « Un mot sur les sachets de nicotine. C’est le ministre de la Santé qui décidera mais vous êtes pour une interdiction ou pas ? »
Thomas Cazenave : « C’est la compétence du ministère de la Santé ».