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15 Nov 2022 | Profession
 

Aux côtés du président de la fédération des buralistes d’Eure-et-Loir, Michel Philippe, Philippe Coy est venu, le 4 novembre à Saint-Prest (2 010 habitants, 10 kilomètres de Chartres), pour inaugurer la Transformation du bar-tabac-presse du village.

Dans L’Écho Républicain, le président national revient sur la Transformation dont la prolongation vient d’être confirmée (voir 21 octobre). Extraits.

 Comment soutenez-vous les investissements des buralistes français ?

Ph. Coy : Je rappelle, d’abord, que 40 % de nos clients ne viennent pas pour acheter du tabac, mais pour d’autres produits et services. Notre stratégie est d’écouter les clients pour ouvrir des gammes de produits souhaitées par le consommateur. Et pour cela, nous devons adapter nos points de vente pour devenir « Le drugstore du quotidien des Français ».

C’est le cas, ici à Saint-Prest, il manquait une épicerie fine, avec des produits locaux que nos buralistes viennent d’ajouter aux rayons presse, bar, tabac et jeux. Tout cela pour éviter que lorsque le rayon tabac ne s’enrhume, le chiffre d’affaires du buraliste s’enrhume aussi et disparaisse. Le rayon presse souffre aussi.

C’est une question de survie économique pour nos entreprises, pour nos territoires ruraux et nos quartiers périphériques qui souffrent d’abandon, depuis tant de décennies. Le plan de transformation, que nous avons négocié en 2017 avec l’État, permet cette évolution (…) 

• Avez-vous des premiers résultats sur le premier engagement de l’État ?

Ph. Coy : Avant, la profession fermait entre 500 et 600 commerces chaque année.

Depuis cinq ans, les fermetures ont chuté à une moyenne de 127 établissements par an, avec une trentaine d’ouvertures en même temps. Nous avons divisé par quatre le nombre des défaillances des buralistes en France. Et si les pouvoirs publics ont renouvelé leur aide, c’est parce qu’ils ont reconnu que nous sommes un « commerce essentiel et local » avec une diversité importante de services. 

Depuis 2020, nous sommes attributaires de l’encaissement de la fiscalité locale. Les consommateurs peuvent payer leurs frais de cantine, d’hospitalisation ou leur taxe foncière, avec des horaires élargis. Les Français sont maintenant à 10 minutes d’un point d’encaissement de la fiscalité locale.

Nous avons renouvelé notre partenariat avec La Poste, mais aussi avec le groupe Casino pour les petits points d’alimentation, avec les banques pour installer des distributeurs automatiques de billets (DAB), en ruralité. 25 sont en test dans toute la France. L’Eure-et-Loir en recevra un, prochainement. Nous sommes devenus « un commerce de flux clients grâce à nos différents services ».