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28 Nov 2021 | Profession
 

Dans la foulée de l’assemblée générale des buralistes de la Meuse qui s’est tenue ce dimanche 21 novembre, François Mercier, président de la Fédération départementale (à droite sur la photo), fait le point sur l’évolution de la profession dans un interview de L’Est Républicain. Extraits …

Est Républicain : quelle est la situation actuelle des buralistes meusiens ?

• François Mercier : Ceux installés dans les zones citadines travaillent plutôt pas mal, même s’ils sont, eux aussi, impactés par la concurrence frontalière. Certains s’en sortent moins bien dans les secteurs ruraux, mais le réseau reste fort par son maillage et une Confédération qui le soutient (…) Le bureau de tabac est un vecteur de lien social incontestable. Les buralistes sont de vrais commerçants d’utilité locale.

Est Républicain : comment avez-vous vécu les dernières hausses du prix du tabac ?

• F. M. : Ça a, bien sûr, des conséquences avec des consommateurs qui se tournent vers les pays frontaliers et le marché parallèle, mais le Gouvernement a conscience du problème et a mis en place le Fonds de transformation pour permettre aux buralistes d’exploiter d’autres segments commerciaux. L’augmentation des prix réduit le flux, donc on propose de plus en plus de services comme le service bancaire Nickel, les billets de train, les relais Poste, les relais colis, les timbres fiscaux ou les paiements de proximité (…)

La vape est un domaine à développer car ce sont des produits à marge. Des produits susceptibles de recréer du flux et donc de la clientèle. Et quand on réussit à créer du flux, si on est commerçant, on peut mettre en valeur et vendre nos produits.

Est Républicain : quelles sont les autres pistes de diversification ?

• F. M. : La source est intarissable. Quand vous êtes commerçant, il faut être dynamique, visionnaire et pas attentiste. Des distributeurs de billets ont été installés dans des régions-test, il existe aussi des accords avec des épiceries pour mettre en avant tel produit ou telle marque… On veut donner une boîte à outils dans laquelle chaque buraliste se sert car chacun est différent et chaque territoire a ses spécificités.

On garde cet ADN tabac mais, à côté de ça, le buraliste a encore plein d’avenir, comme il l’a montré pendant la crise en faisant preuve de résilience. Enfin, le bureau de tabac doit être encore plus connecté. Il faut numériser les établissements et proposer du click and collect. C’est l’avenir.