Philippe Coy était en déplacement, ce jeudi 9 novembre, à Lézignan-Corbières (22 kilomètres au nord de Narbonne, Aude) pour faire, localement, le bilan du Fonds de transformation dédié à l’ensemble de la profession depuis 2018 ainsi que sur ses perspectives tracées jusqu’en 2027. Compte-rendu de L’Indépendant.
« Face à la croissance inquiétante des marchés parallèles (on l’évalue à 40 % du marché du tabac en France), nous n’avons eu de cesse de souligner la menace qui pèse sur le réseau des buralistes et sur le monopole d’État concernant la vente des produits manufacturés du tabac. Avec un prix du paquet fixé à 11,50 euros (le plus élevé en Europe continentale), les ventes illicites se multiplient sur le territoire et via tout type de canal (internet, vente à la sauvette, épiceries de nuit…).
•• « Nous sommes conscients des impératifs de santé publique, mais nous devons, néanmoins assurer la pérennité économique de nos commerces : nous sommes 23 300 en France au service de 10 millions de clients quotidiens et vecteurs de lien social, de proximité », a assuré Philippe Coy lors de sa visite à la patronne des « Gragnottes ».
Cet établissement a profité du Fonds de transformation : « j’ai obtenu deux aides : l’une pour le mobilier avec un organisme spécialisé, l’autre du Fonds de transformation pour la rénovation complète du magasin. Sans cela, je n’aurai pu mener ce projet à bien » précise-t-elle.
L’idée est de proposer à la clientèle autre chose que la vente du tabac : des cigarettes électroniques et leurs consommables, du snacking, des produits du terroir, de loisirs (carterie, cadeaux), des jouets, des jeux de société, mais aussi des services bancaires ou postaux, du paiement de proximité pour le compte de l’État, du service colis …
•• « Je dis toujours qu’il faut que nous soyons les drugstores du quotidien des consommateurs. Dans l’Aude, nous avons 163 buralistes : 49 % d’entre eux sont dans des communes de moins de 3 500 habitants. Autant dire que nous avons aussi un rôle à jouer dans l’aménagement du territoire : nous avons des choses à proposer aux élus que nous rencontrerons, d’ailleurs, lors du prochain salon des maires » précise encore Philippe Coy.