61 buralistes de l’Oise ont déjà entamé la démarche de la Transformation, depuis deux ans, comme a pu le constater Philippe Coy en visite à Beauvais (voir 17 septembre) rapporte Le Parisien.
« Le buraliste peut recevoir 30 % de subvention, à hauteur maximum de 33 000 euros » a rappelé au quotidien Philippe Coy.
« Cela peut lui permettre de réaliser des travaux, comme l’aménagement d’une terrasse, ou de développer la cigarette électronique. Face à la crise, il faut saisir toutes les opportunités commerciales. Être un commerçant relais de l’administration avec l’encaissement des fiscalités locales (amende, cantine, …), relais aussi de la Poste ou de la SNCF. Tout ce qui permet de garder le flux de clients. »
À la clé, Le Parisien dresse une série de portraits de buralistes en phase de diversification ou de Transformation:
•• À Beauvais, un couple de buralistes, à la tête d’un tabac-presse, a été précurseur. « Cela fait longtemps qu’on s’est lancé dans cette aventure. J’ai été un des premiers à offrir l’ouverture des comptes Nickel en 2015. J’en ai ouvert 500 depuis. Nous avons le tabac donc, mais aussi les jeux, la presse, la confiserie, la tabletterie, le paiement dématérialisé et même une borne Free ! ».
« C’est un beau métier. Le contact humain est bref mais il est important. Nous sommes un des derniers commerces avec de l’échange ».
•• À Saint-Leu-d’Esserent (4 600 habitants, 9 kilomètres de Creil), la patronne d’un bar-tabac s’est lancée dans l’aménagement d’un espace coworking : « on a réalisé les travaux pour et tout a été stoppé avec le confinement ».
Depuis, le bar brasserie fonctionne au ralenti. « On essaie de faire revenir les gens mais ils ont pris d’autres habitudes », déplore-t-elle. « Le café le matin avant le boulot, c’est fini. Idem pour le verre entre collègues le soir avant de rentrer. Il va falloir s’adapter encore une fois. On a développé le relais colis ». De quoi maintenir le passage.
•• À Froissy (883 habitants, 20 kilomètres de Beauvais), un buraliste s’est mis à la diversification, lui aussi : « c’est une obligation. Mon activité principale, c’était la presse mais on n’en vit plus. Je fais du café à emporter, des boissons, de la confiserie, des jouets, de la carterie et j’ai même développé un rayon librairie. »
•• Optimiste, cet autre buraliste qui a repris un établissement à Beauvais : « c’est une institution en ville, buraliste et c’est une activité en pleine transformation. On est un réseau de banque, on se substitue à l’État pour des tas de missions. On offre la proximité à nos clients, on s’adapte à leurs besoins. C’est une chance de côtoyer du public tous les jours ».