Comprendre les nouvelles tendances du snacking et de la restauration rapide (dont la France est le 2ème marché mondial) … un impératif pour les bars-tabac-brasseries comme pour les autres buralistes développant une activité snacking.
Quelques nouvelles données – portant sur la restauration rapide – à intégrer (source : Le Figaro d’après les données du cabinet CHD Expert-Datassential)
•• Plus d’un repas sur deux, hors domicile en France, est désormais pris dans un fast-food.
Près d’un sandwich sur deux est un burger ; chaque année, il s’en vend 2,6 milliards en France où il n’y a jamais eu autant de restaurants rapides : 52 500 au total contre 13 000 il y a vingt ans.
•• Tous les Français en sont désormais adeptes, de la famille modeste jusqu’aux cadres supérieurs. Sans oublier, bien sûr, les jeunes. Car au-delà du prix attractif, les modes de restauration ont largement été bouleversés depuis le Covid: exit les trois repas par jour, finie l’entrée et vive l’apéritif dînatoire.
« C’est aussi l’émergence du phénomène du snacking : aujourd’hui, 75 % des moins de 25 ans prennent des collations entre les repas » selon Élodie Gentina, professeur et chercheuse en marketing à l’Iéseg School of Management et spécialiste de la génération Z.
•• « Le fast-food représente aujourd’hui 26 % de l’ensemble de la restauration, contre environ 10 % au début des années 2000. Les chaînes ont beaucoup progressé, et de nombreux nouveaux thèmes de restauration ont émergé, au-delà du burger », rappelle Nicolas Nouchi, directeur des études du cabinet CHD Expert-Datassential. Résultat, en 2022, les fast-foods ont généré 23,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires (+ 19 % par rapport à 2019).
•• Haut de gamme, bio, halal, végétarien, local… Les marques ont su se diversifier et s’adapter aux exigences de leur clientèle. Avec ses frites de légumes, ses fruits coupés, ses salades personnalisées ou encore ses espaces réservés aux familles, cette nouvelle offre a un double effet: en plus d’atténuer l’image de malbouffe des fast-foods, elle contribue à une montée en gamme généralisée. Le ticket moyen culmine désormais à 11,70 euros, contre 9,70 euros en 2019.
•• Quick repart à l’offensive, après la transformation de plusieurs centaines de points de vente en Burger King ces dernières années. Une vingtaine de nouveaux restaurants sont annoncés pour cette année.
Burger King, qui a fait son grand retour en France en 2012, est aujourd’hui à la tête de près de 490 restaurants.
En 43 ans, McDonald’s est devenu le plus grand restaurateur du pays, avec environ 1 550 points de vente accueillant près de 2 millions de clients par jour. Ses ventes sous enseignes ont dépassé 6 milliards d’euros l’an passé. Et McDo voit encore plus gros: son développement devrait s’accélérer dans les années qui viennent, avec plus de 25 nouvelles adresses par an.
Le géant américain a beau être présent dans une centaine de pays, la France est le plus gros contributeur aux résultats du groupe, après les États-Unis. C’est dans l’Hexagone que son ticket moyen est le plus élevé.
•• Troisième plus grande chaîne de restauration rapide au monde, Wendy’s a annoncé en février que la France était dans son viseur, dans le cadre de sa stratégie d’expansion européenne.
Spécialisé dans les sandwichs au poulet frit, Popeyes vient de faire son grand retour avec un premier restaurant ouvert en février sur le parvis de la gare du Nord, à Paris. Une quinzaine d’ouvertures et le recrutement de 1500 salariés sont prévus d’ici la fin de l’année.
« Nous arrivons cette année sur le marché avec des ambitions très fortes, des recettes adaptées aux Français, pour un ticket moyen de 15 euros » précise Olivier Rego, directeur général. « Le dynamisme du marché français, numéro deux mondial de la restauration rapide, où un Français sur deux consomme tous les mois dans un fast-food et 20 % toutes les semaines, laisse une place de choix à Popeyes en France. »