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24 Déc 2021 | Observatoire
 

Selon la fondation Nestlé et l’institut Ipsos, qui ont enquêté entre juillet 2019 et avril 2021 sur les conversations ayant trait à la nourriture sur les réseaux sociaux, celles-ci ont littéralement explosé au cours de cette période.

Déjà extrêmement nombreuses avant la pandémie, elles ont doublé au point de devenir LA préoccupation numéro un exprimée par les adeptes des réseaux sociaux. Certes, les épisodes de confinement ont contribué à forcer le trait. Mais les libertés contraintes n’expliquent pas tout. Détails dans Les Échos.

•• La multiplication des émissions culinaires, l’autopromotion des chefs, les mises en scène de chacun en cuisine, les retours sur les expériences des uns et des autres au piano … tout a contribué à enrichir le sujet et à nourrir les passions au quotidien.

Pilier de la culture nationale, l’alimentation a agi comme « un refuge pour les Français ces deux dernières années », commente le secrétaire général de la Fondation Nestlé, Pierre-Alexandre Teulié. Le fait de « se retrouver ensemble à table a été un facteur positif dans une période d’anxiété », poursuit le responsable. Les repas ont été « des moments de convivialité », confirmant le modèle français et ses trois repas par jour.

Les enfants ont aussi mis la main à la pâte, beaucoup plus que d’habitude. Leur niveau d’information a clairement beaucoup évolué et ils poussent en effet à « manger frais, sain », donc « des produits de saison ». Et militent, de surcroît, contre le gaspillage.

•• Quelques bémols cependant que la Fondation Nestlé dit vouloir suivre. S’agit-il de signes annonciateurs de changement ou de simples indicateurs ponctuels ?

Ainsi, la pause déjeuner a-t-elle été sacrifiée sur l’autel du télétravail ? Un tiers des télétravailleurs dit y avoir renoncé, souligne Youmna Ovazza. Autre nouveauté, le goûter, qui avait pris beaucoup d’importance en période confinement jusqu’à créer un nouveau rendez-vous, s’étiole sérieusement.

•• Les obstacles au « repas type pratique et équilibré », eux, reviennent. Avec le retour à une forme de normalité, on voit réapparaître « le critère de facilité, un des éléments les plus importants pour 41 % des Français », selon la Fondation Nestlé. Aux yeux de 36 % d’entre eux, « le repas doit être rapide à cuisiner et plaire à toute la famille ».

Le prix reste le premier frein aux repas équilibrés pour 45 % d’entre eux. Pour 37 %, c’est le temps, et pour 36 % le manque d’inspiration. Enfin, les mères de famille apparaissent, plus que jamais, comme des chefs d’orchestre sous pression.