Depuis le début de l’année, les trois quarts des Français ont déjà dépensé pour les jouets au moins autant ou plus que l’année dernière, malgré leurs craintes croissantes sur le pouvoir d’achat, selon The NPD Group (voir 5 décembre 2019).
« Les consommateurs vont devoir faire des arbitrages d’une manière générale mais devraient préserver l’esprit de Noël » prévoit, dans Les Échos, Frédérique Tutt, experte monde de The NPD Group.
•• Les ventes de jouets en valeur à mi-septembre, qui représentent 44 % des dépenses annuelles, sont quasiment stables à -0,8 % par rapport à une année 2021 particulièrement dynamique et se montrent en progression de 5 % au regard de 2019, avant le Covid, selon une étude de l’institut menée en partenariat avec la FJP (Fédération française des industries Jouet-Puériculture) et la FCJPE (Fédération des commerces spécialistes des jouets et des produits de l’enfant).
Le calendrier permettra, en outre, cette année aux parents de terminer leurs courses au dernier moment, la veille du 25 décembre étant un samedi.
•• Dans le secteur, l’inflation en août était de 6 %, moins que les produits de grande consommation.
La baisse du pouvoir d’achat n’est cependant pas sans conséquences sur certaines emplettes. « On constate un recul des volumes sur les petits prix à moins de 10 euros, sur les achats d’impulsion. Mais au-delà de ce seuil, les quantités vendues sont stables » note Frédérique Tutt.
La place des différents canaux de distribution se normalise. Après une forte progression liée aux confinements, les ventes en ligne reculent de 14 % par rapport à 2021 tout en représentant désormais un quart du total. Les spécialistes du jouet regagnent du terrain, avec une hausse de leurs ventes de 9 % par rapport à 2019 à nombre de points de vente constant, ces derniers étant passés entre-temps de 917 à 854.
•• Au vu de ce qui marche actuellement le mieux en France, les paquets de Noël devraient contenir des jouets liés à des licences, des figurines d’action, des véhicules ou des jeux construction.
Il faudra aussi compter sur le développement du marché des « kidults » , en progression de 9 % entre juillet 2021 et juin 2022, qu’il s’agisse d’adolescents ou d’adultes ayant gardé leur âme d’enfants.