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2 Déc 2021 | Institutions
 

Les résultats des politiques de prévention en santé sont « globalement médiocres » en France, « malgré un effort financier comparable à celui des pays voisins », estime la Cour des comptes dans une évaluation publiée ce mercredi 1er décembre.

« Les programmes de prévention médicalisée (vaccination et dépistage), comme les actions de promotion de la santé, souffrent d’une adhésion trop faible et d’un déploiement insuffisant pour produire des effets significatifs », juge l’institution après s’être penchée sur « trois grandes familles de pathologies : les cancers, les maladies neuro-cardiovasculaires ou MCV et le diabète ».

•• Ces maladies touchent 12,3 millions de personnes en France et mobilisent « un quart des dépenses annuelles de l’Assurance maladie, soit près de 50 milliards d’euros ». Dont 15 milliards dédiés à la prévention, « un niveau proche de ceux des États-Unis, du Royaume-Uni ou de l’Allemagne ». « Pourtant, les résultats obtenus en France restent globalement très éloignés de leurs cibles et des performances de pays comparables », précise la Cour des comptes dans un communiqué repris par l’AFP.

L’institution pointe du doigt les dépistages des cancers du col de l’utérus, colorectaux et du sein, qui « connaissent des taux de participation très inférieurs à celui de nos voisins européens ». Même constat pour le diabète de type 2 et pour la consommation de tabac, les traitements nicotiniques substitutifs bénéficiant à « seulement 6,6 % des 13 millions d’adultes fumant quotidiennement ».

•• La Cour recommande que soient fixés des objectifs cohérents et assortis d’indicateurs chiffrés, « avec une répartition claire des rôles entre les différents acteurs nationaux et territoriaux ». Elle souhaite un renforcement de la lutte contre les facteurs de risques (tabac, alcool, obésité) et la transformation des pratiques professionnelles.

La Cour « préconise par ailleurs l’utilisation du levier numérique, qui permettrait notamment de cerner les inégalités sociales et territoriales au niveau le plus fin possible, et de cibler des publics prioritaires n’ayant pas à ce jour accès à la prévention ».