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16 Août 2017 | Profession
 

La fermeture de l’usine de la Seita à Riom est considérée telle un coup de massue par les planteurs de tabac installés à proximité. Avec le plan social de la dernière usine de cigarettes en France continentale (voir Lmdt du 12 juillet), ils rappellent leur crainte d’un affaiblissement de la filière tabacole dans un reportage de France Bleu Auvergne du 14 août.

•• Tabaculteur à Riom depuis 32 ans, Thierry Arnaud a vu passer les logos des différents propriétaires de l’usine jusqu’à la fin : la fermeture annoncée par Imperial Tobacco. Un coup dur comme il l’avait déjà expliqué dans un article du Monde (voir Lmdt du 15 juillet) : « après la fermeture de Nantes, on pensait qu’ils allaient garder le plus grand site et puis finalement, non. Ça nous a mis un peu un coup sur la tête, mais c’est surtout pour les employés. On a toujours été solidaires avec eux ».

L’inquiétude est là, « on avait un prix garanti, après si ça part autre part on ne sait pas. Pour le moment on a des commerciaux de Tabac France qui cherchent des marchés, bon, après, on a toujours réussi à en trouver. On sait qu’il y a Japan qui serait intéressé. S’ils l’achètent au même prix qu’Imperial Tobacco ça va, sinon il y a aura souci ».

La filière tabacole française peut compter sur sa qualité et sur sa traçabilité estime Thierry Arnaud, « on a fait de gros efforts ».

•• Mais ce qui manque c’est un véritable soutien politique selon Jean-Louis Duron, président du syndicat des producteurs de tabac d’Auvergne-Bourbonnais : « aujourd’hui, aucun politique n’a envie de soutenir la filière française, alors que les produits sont tracés et de qualité(s) exceptionnelle et alors que demain, on ne saura plus d’où vient le tabac, où il est produit et où il est transformé ».