Dans un contexte économique difficile, Périgord Tabac va fusionner avec Tabac Garonne Adour, ce qui aura pour conséquence la fermeture du siège (à Boulazac-Isle-Manoire) et le transfert du personnel au nouveau siège à Tonneins (Lot-et-Garonne). Explications de la Dordogne Libre.
La Dordogne a longtemps été une grande productrice de tabac. Sa culture s’est étendue sur l’ensemble du département.
•• « Aujourd’hui, on compte un peu moins d’une centaine de producteurs répartis sur le Bergeracois, la vallée de la Dordogne, le Sarladais et les environs de Montignac » souligne Laurent Testut, président de Périgord Tabac (voir 31 août 2019) depuis 2015 et producteur de tabac à Beaumontois-en-Périgord.
« Actuellement, la production s’élève à 250 tonnes, c’est beaucoup moins que les années précédentes. »
Afin de préserver cette filière, la décision a été prise de fusionner Périgord Tabac et Tabac Garonne Adour (voir 24 septembre 2023) une opération qui sera effective à compter du 30 juin. Cette nouvelle structure changera de nom dans les prochains moins. Pour sa part, Laurent Testut ne briguera pas la présidence. « Je serai administrateur » annonce-t-il.
•• Pourquoi s’être résolu à la fusion ? Il y a, bien sûr, une politique sanitaire de plus en plus contraignante vis-à-vis de la consommation de tabac et la filière tabac en Dordogne est aussi touchée par un vieillissement des producteurs.
« On a bien quelques jeunes qui s’installent, mais c’est trop peu. Et le tabac était produit en Dordogne au sein de la cellule familiale », poursuit le président de Périgord Tabac qui relève également que – mis à part le tabac rouler – la majorité du tabac consommé en France est importée. De plus, Tabac Adour Garonne est présente dans tout le sud-ouest, du Lot-et-Garonne aux Pyrénées-Atlantiques, travaillant en étroite collaboration avec Midi Tabac, qui couvre l’Occitanie et les producteurs du sud-est.
La fusion pourra ouvrir de nouvelles perspectives dans la nouvelle structure, surtout autour du cigare puisque les producteurs italiens apprécient le savoir-faire français dans ce domaine. « C’est un tabac qui est coupé à la main et qui sert à entourer les cigares », précise Laurent Testut. La structure périgourdine a aussi un petit marché de nicotine liquide avec la société libournaise VDLV (voir 2 février 2021).